16 avril 2018

Risa y delirio

Le 28ème festival du cinéma espagnol de Nantes se déroulait du 28 mars au 8 avril sur différents site de la ville. Fragil a assisté pour vous aux cérémonies d’ouverture et de clôture.

Risa y delirio

16 Avr 2018

Le 28ème festival du cinéma espagnol de Nantes se déroulait du 28 mars au 8 avril sur différents site de la ville. Fragil a assisté pour vous aux cérémonies d’ouverture et de clôture.

Depuis plusieurs années, le festival du cinéma espagnol de Nantes s’est imposé comme le rendez vous incontournable du cinéma espagnol en France, en proposant une programmation riche et variée allant de la fiction au documentaire en passant par le court-métrage.

Cette année le festival proposait de parcourir l’histoire du cinéma espagnol, des années 50 à nos jours, à travers le thème de l’humour dans un cycle intitulé « Rires et délires dans le cinéma espagnol (1953-2017) ».

Cérémonie d’ouverture

La cérémonie d’ouverture du festival, hommage à la réalisatrice Isabel Coixet, s’est déroulée au théâtre Graslin. Madame Pilar Marquez-Vasseur, Joxean Fernandez et José Marquez, co-organisateurs, ont présenté le programme. Pour clore cette cérémonie, le film El autor de Manuel Martín Cuenca a été projeté.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/04/P1D3406806G_px_640_.jpg » credit= »Ouest France » align= »center » lightbox= »on » caption= »Pilar Marquez-Vasseur » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Cérémonie de clôture

Après les différentes remises de prix, le public présent a eu la chance d’assister à l’avant-première de the Book Shop / La librairie en présence de la réalisatrice Isabel Coixet.

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Émouvant et rempli d’audace, ce film retrace l’histoire d’une femme qui, envers et contre tout, décide d’ouvrir une librairie malgré les protestations de la population locale. Le personnage principal avance dans la vie quoi qu’il arrive, nous incite à ne jamais renoncer à nos rêves et à ne jamais les abandonner.

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La 28ème édition du festival du cinéma espagnol de Nantes s’est achevée dans une ambiance conviviale, pleine de générosité et d’échanges riches et bienveillants. Vivement l’année prochaine…

 

Palmarès

Prix Jules Verne et prix du public : La maladie du dimanche(la enfermera del comingo) de Ramon Salazar
Prix du jury jeunes : Selfie de Victor Garcia Léon.
Prix Opéra Prima : Peaux (Pieles) d’Eduardo Casanova
Prix du meilleur documentaire : La Chana de Lucija Stojevic.
Prix du meilleur court-métrage : Le scarabée au bout de la rue (el escarabajo al final de la calle) de Joan Vives

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Passionnée de théâtre et d’art, je vous en parlerai dans mes articles sans oublier tous les sujets de société qui me touchent : le féminisme, les discriminations et l’environnement.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017