28 mai 2018

Hellfest 2018 : le guide de cette 13ème fête en enfer !

Fondé en 2006, le Hellfest s’est imposé au fil des années comme le rendez-vous incontournable des adeptes de musiques… extrêmes. Fragil vous propose de découvrir la programmation de cet opus 2018, le treizième du nom. Suivez le guide !

Hellfest 2018 : le guide de cette 13ème fête en enfer !

28 Mai 2018

Fondé en 2006, le Hellfest s’est imposé au fil des années comme le rendez-vous incontournable des adeptes de musiques… extrêmes. Fragil vous propose de découvrir la programmation de cet opus 2018, le treizième du nom. Suivez le guide !

Pensé et imaginé par Benjamin Barbaud et Yoann Le Nevé, le Hellfest, également appelé Hellfest Summer Open air, est réputé comme étant l’un des leaders des festivals européens. Né sur les cendres du Furyfest (2002-2005), le Hellfest a organisé sa première édition en 2006 et affiche depuis une hausse continue de sa fréquentation, de 22 000 festivaliers en 2006 à plus de 150 000 en 2015. Spécialisé dans les musiques extrêmes, il est annuellement organisé au mois de juin à Clisson, en Loire-Atlantique. Cette treizième édition aura lieu du 22 au 24 juin.

Six scènes, six ambiances

Chaque année, plus de 160 groupes se produisent sur les six scènes proposées par le festival. Six scènes qui peuvent être réparties par style :
– Main stage 1 & 2 : hard rock / thrash
– Temple stage : doom / pagan metal / black metal
– Altar stage : death metal / grind
– Valley stage : sludge / stoner
– Warzone stage : punk / HxC
Ajoutons à ces six scènes, le « Metal Corner », situé à l’entrée du camping et entièrement destiné à un tremplin rock.
Il y en aura donc pour tout le monde. De quoi ravir les environ 150 000 festivaliers venus des quatre coins du monde.
Cependant, l’expérience Hellfest ne s’arrête pas à ces six scènes principales. Le site propose  aux festivaliers des services variés tels que l’Extreme Market, le Metal Corner, le Hell city square… sans oublier les bars, la restauration et l’incontournable salon de tatouage…

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Les grands noms du Metal à Clisson

Au cours de la décennie écoulée, la petite ville de Clisson a vu défiler les grandes stars du Métal, tels que Slayer, Sepultura, Cannibal Corpse, Anthrax, Megadeth, Korn… Pour cette édition 2018, les têtes d’affiche à ne manquer sous aucun prétexte seront : Iron Maiden, Marilyn Manson, Deftones, Body Count, Europe, Avenged Sevenfold et Judas Priest…

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Depuis sa création, le festival a toujours mis l’accent sur l’organisation. Les organisateurs ont misé sur une immersion totale dans un décor original et atypique (sculptures, ornements, grande roue…). La scénographie du festival est réglée pour offrir un spectacle qui ne souffre aucune concurrence. Les jeux de lumière sont grandioses, la pyrotechnie omniprésente, la mise en ambiance diurne et nocturne impressionnante. De plus, de nouvelles installations sont régulièrement mises en place afin d’offrir aux fans une expérience inoubliable (sanitaires soignés, paiement cashless…).

Pour cette année 2018, au rayon des nouveautés, on note l’installation de nouvelles palissades avec le logo Hellfest bien en vue, tout au fond du site, des travaux de terrassement sur le parking du Looksor, à l’entrée du site, ainsi que le pavage des deux scènes principales et de la Warzone, ce qui évitera aux festivaliers de pogoter au milieu d’un nuage de poussières.

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Un festival sold out

Victime de son succès, le Hellfest affiche complet de plus en plus tôt. Les fameux « pass 3 jours » mis en vente en décembre s’arrachent à une vitesse fulgurante. Rappelons juste que le festival a été élu trois fois « Meilleur grand festival » (2014, 2015 et 2017), et deux fois « Meilleur camping » (2015 et 2016).

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Au niveau des ressources humaines, l’association organisatrice emploie treize personnes à l’année, auxquelles viennent s’ajouter environ 3000 bénévoles pendant le festival. Alors qu’il était de huit millions d’euros en 2013, le budget annuel est passé à 16 millions en 2016 et est estimé à plus de 20 millions pour cette édition 2018 (dont 12 provenant de la billetterie). Au rayon des dépenses, environ 7 millions sont consacrés à la programmation et à l’enveloppe artistique.

Pour la ville de Clisson, il est à noter que le festival attire plus de dix fois sa population. Selon une enquête qui date de 2009, l’impact économique de l’événement se porte à plus de 4 millions d’euros, avec une consommation de bière et de muscadet qui explose pendant les 3 jours.
De quoi faire ravir tout le monde, même si on n’est pas fan de musiques extrêmes.

Le programme des 3 jours :

 

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017