31 mai 2018

Et si on dansait le Bollywood ?

Des costumes aux couleurs vives, une histoire d’amour impossible, des scènes d’action surjouées, le tout sur une musique endiablée, c’est ça le Bollywood ! Oui, mais pas que ! Contraction de Bombay et Hollywood, cette danse tout droit venue d’Inde flirte entre danse classique et moderne. Rencontre avec Anandi, professeure de Bharata Natyam, Hatha Yoga et Bollywood dans l’association Devananda.

Et si on dansait le Bollywood ?

31 Mai 2018

Des costumes aux couleurs vives, une histoire d’amour impossible, des scènes d’action surjouées, le tout sur une musique endiablée, c’est ça le Bollywood ! Oui, mais pas que ! Contraction de Bombay et Hollywood, cette danse tout droit venue d’Inde flirte entre danse classique et moderne. Rencontre avec Anandi, professeure de Bharata Natyam, Hatha Yoga et Bollywood dans l’association Devananda.

Ce dimanche après-midi au Gymnase La Noé Lambert, nous sommes huit apprenties danseuses dont deux venues de Saint Nazaire spécialement pour l’occasion. Fans de culture indienne ou simples curieuses, amatrices ou fidèles de la première heure, le groupe est hétérogène mais se retrouve dans l’envie de partager un moment ludique et convivial, une sorte de bulle musicale et colorée qui mélange danse et théâtre.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/05/Bollywood1.jpg » credit= »Christelle Lader » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Au programme de ce stage de trois heures : apprendre la gestuelle traditionnelle, maîtriser un enchaînement de mouvements pour, au final, interpréter une chorégraphie dans le pur style Bollywood.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/05/Bollywood2.jpg » credit= »Christelle Lader » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

On commence par s’échauffer : des pieds à la tête en passant par le bassin qu’on déhanche et les yeux qu’on fait rouler !
Puis ce sont les choses sérieuses qui commencent avec l’apprentissage de la chorégraphie. On découvre peu à peu l’enchainement : on lève un bras puis l’autre, on tourne sur soi-même, puis on se déhanche en rythme. Le corps entier est en action, rien n’est laissé au hasard jusqu’au bout des doigts. Au fur et à mesure de l’apprentissage, on se rend compte que la danse Bollywood est physique, mine de rien ! Les mouvements au niveau de la nuque, des hanches et des bras se font sur un rythme plus ou moins rapide et il faut tenir la cadence !

Petit à petit de nouveaux gestes viennent compléter la chorégraphie : on rajoute une gestuelle au niveau des bras et des mains qui vont compléter la posture. C’est donc un certain sens de la coordination qui va être demandé. Pour ceux qui comme moi n’en ont pas, cela représente un excellent exercice !
Une fois la chorégraphie maîtrisée il ne faudra pas oublier de travailler l’expression et le port de tête qui est très important. Car au-delà de la danse le Bollywood est aussi un jeu d’interprétation.

Et comme rien ne vaut une démonstration, découvrez un extrait de la chorégraphie ci-dessous :

Et si vous n’êtes toujours pas convaincus, écoutez l’entretien que nous a accordé Anandi autour d’une pause chaï (thé indien) :

Pour en savoir plus :
Association Devanda
1 Rue de Norvège,
44000 Nantes
Tél : 07 68 60 59 71
Site web : http://www.devananda.fr/
Prochain rendez-vous le dimanche 24 juin pour leur spectacle de fin d’année.
Suivez l’actualité de l’association sur sa page Facebook : https://www.facebook.com/devananda.nantes

Alsacienne d'origine, exilée dans le sud après un périple de quelques mois autour du monde, Christelle vient de poser ses valises dans la charmante ville de Nantes. Ciné, musique, expo, elle vous invitera à la suivre dans l'exploration de son nouveau terrain de jeu !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017