14 juillet 2018

Dub Camp 2018 : la culture sound system au Lac de Vioreau !

Considéré comme le plus grand rassemblement de sound-systems en Europe, le Dub Camp festival fêtera cette année sa 5ème édition. Quatre jours de musique du 19 au 22 juillet sur le site du Lac de Vioreau, un événement incontournable pour tous les fans de culture sound-system ! Fragil a eu la chance de s’entretenir avec Olivier Bureau, programmateur du festival et directeur de l’association Get Up !, organisatrice du Dub Camp.

Dub Camp 2018 : la culture sound system au Lac de Vioreau !

14 Juil 2018

Considéré comme le plus grand rassemblement de sound-systems en Europe, le Dub Camp festival fêtera cette année sa 5ème édition. Quatre jours de musique du 19 au 22 juillet sur le site du Lac de Vioreau, un événement incontournable pour tous les fans de culture sound-system ! Fragil a eu la chance de s’entretenir avec Olivier Bureau, programmateur du festival et directeur de l’association Get Up !, organisatrice du Dub Camp.

Organisé en 2014 par l’association Get Up !, le Dub Camp festival, premier du genre entièrement dédié au mouvement sound system, avait réuni au Pellerin (44), en extérieur et sous trois chapiteaux tous les fans de reggae, de dub et de culture sound system. Après un passage par Carquefou en 2016, le Dub Camp s’est installé sur les bords du Lac de Vioreau depuis l’année dernière.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/06/DSC_4325.jpg » credit= »David Gallard » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Rencontre avec Olivier Bureau, programmateur du festival

 

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/06/olivier-bureau.jpg » credit= »Ouest-France » align= »center » lightbox= »on » caption= »Olivier Bureau, directeur de Get Up ! et programmateur du Dub Camp Festival » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Fragil : Parle-nous de la genèse du festival Dub Camp ?
Olivier Bureau : L’association existe depuis 10 ans et le festival a commencé en 2014. C’était un rêve qu’on avait d’organiser un festival autour de la culture sound system. La première édition a eu lieu en 2014 et a réuni 11 000 festivaliers et on atteint aujourd’hui une jauge d’environ 26 000 personnes sur 4 jours.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/06/DSC_5384.jpg » credit= »David Gallard » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Fragil : Pourquoi le sound system, dub reggae ?
Olivier Bureau : La création de l’association s’est faite autour d’une émission de radio sur les ondes de Prun’. On est tous passionnés de musique reggae au sein de l’association et notre envie de créer un festival de passionnés pour les passionnés mais pas que est née naturellement. On a donc commencé par organiser des concerts sur Nantes puis le festival autour de cette musique.

Fragil : Comment fais-tu pour rester connecté à la production dub et reggae actuelle ?
Olivier Bureau : Au sein de l’association, il y a une centaine d’adhérents. On écoute toutes les émissions de radios spécialisées, certains se rendent aux concerts… On se met ensuite tous autour d’une table pour en discuter et la programmation se met en place au fur et à mesure des discussions.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/06/DSC_5238.jpg » credit= »David Gallard » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Fragil : Est-ce compliqué de faire venir des artistes des 4 coins du monde ?
Olivier Bureau : Cette année, on programme des Mexicains, des Anglais, des Espagnols, des Italiens, des Jamaïcains, des Autrichiens… On accueille également un artiste turc qui viendra se produire pour la première fois en France. En terme de public, ça vient également des 4 coins du monde, des Japonais, des Néo-Zélandais, d’Amérique du sud et du Maghreb.

Fragil : Combien attends-tu d’artistes cette année ?
Olivier Bureau : Ça représente 75 groupes et 200 artistes.

Fragil : Quel est le budget de cette édition 2018 ?
Olivier Bureau : On est à 1,2 millions de budget pour cette édition 2018. En terme de subvention, c’est 1,5%. On est donc quasiment indépendant. C’est une force, mais c’est pas forcément évident pour organiser le festival sereinement. Le reste des revenus vient de la billetterie, du bar, du merchandising…

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/06/DSC_5402.jpg » credit= »David Gallard » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Fragil : Y a-t-il des nouveautés pour ce cru 2018 ?
Olivier Bureau : Cette année, on a ajouté un chapiteau dédié au conférences, aux radios avec des émissions en direct et de la musique reggae jouée à bas volume pour permettre au public de chiller en musique. En terme de programmation, on accueille cette année beaucoup d’artistes des années 90-2000, alors que les années passées, on faisait la part belle aux années 70-80.

Fragil : Ton plus beau souvenir ?
Olivier Bureau : C’est compliqué… Le premier, c’est l’aventure collective autour du festival. Il y avait 850 bénévoles l’année dernière et c’était magnifique de voir la synergie autour d’un même projet. Artistiquement, c’est la venue d’un sound system sud-africain qui s’appelle Kebra Ethiopia et qui a dansé avec le public. De voir tout le public en ébullition, j’en ai encore des frissons.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/06/DSC_4801.jpg » credit= »David Gallard » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Fragil : Un mot à nos lecteurs ?
Olivier Bureau : C’est un festival qui est ouvert à tous. Au delà du reggae et du dub, c’est aussi des valeurs, une ambiance particulières. Il y a plein de produits bios et locaux. On ne trouvera pas de kebab ou d’américain frites sur le site. On fait un vrai travail autour de l’offre de restauration, de boisson et d’accueil du public. N’hésitez pas à venir découvrir ce qu’est un festival sound system et bienvenue au Dub Camp.

Une invitation qui ne se refuse pas.
RDV autour du Lac de Vioreau les 19, 20, 21 et 22 juillet pour 4 jours de “good vibrations”.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/06/30741007_1833032833407896_5505970996265353216_o.jpg » credit= »Get Up ! » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Pour en savoir plus : www.dubcampfestival.com

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017