18 février 2025

À la rencontre de l’artiste nantais Mita suite à la sortie de son dernier single

Mêlant musique électronique et pop ambiante, Mita nous plonge dans son univers planant et libre inspiré par des artistes comme Brian Eno ou encore James Blake. Au rythme des vagues qui l’ont vu grandir, cet artiste sensible nous en dévoile plus sur son univers à travers cette interview.

À la rencontre de l’artiste nantais Mita suite à la sortie de son dernier single

18 Fév 2025

Mêlant musique électronique et pop ambiante, Mita nous plonge dans son univers planant et libre inspiré par des artistes comme Brian Eno ou encore James Blake. Au rythme des vagues qui l’ont vu grandir, cet artiste sensible nous en dévoile plus sur son univers à travers cette interview.

Mêlant musique électronique et pop ambiante, Mita nous plonge dans son univers planant et libre inspiré par des artistes comme Oklou ou encore Bon Iver. Au rythme des vagues qui l’ont vu grandir, cet artiste sensible nous en dévoile plus sur son univers à travers cette interview.

 

Mita, les vagues au cœur

C’est à 12 ans qu’il commence à jouer de la musique. D’abord membre du groupe vannais Our Lights depuis ses 17 ans, c’est en 2020 qu’il lance son projet solo. « Je suis rentré chez ma mère le temps du Covid. J’ai plus eu le temps pour me concentrer sur ma musique ». Il nous confie que durant cette période, il prit plus le temps d’écrire pour lui et moins pour le groupe dont il fait partie. 

C’est à cette période que nait le projet Mita. « Mita c’était le surnom de ma grand mère. J’ai toujours été très proche d’elle, j’ai grandit avec elle au bord de la mer. J’ai trouvé que c’était un bel hommage. » 

Entre doutes et pureté, c’est un artiste sincère que nous avons rencontré. Au fil de l’interview, Mita nous en parle plus sur ses peurs, ses ambitions et ses projets. Au travers de ces paroles ce reflète les pensées d’un jeune adulte en plein essor.

Laisser tomber ses barrières 

Durant cette période, Mita expérimente beaucoup de nouvelles sonorités. « Il y a un moment où je me suis dit que j’avais le droit de créer 10 chansons par semaine si je le voulais. Je me suis mit à créer chaque idée que j’avais ».  

Derrière son synthétiseur, l’écriture et la production en solitaire permettent à Mita de pouvoir faire vivre chaque mélodie auquel il pense. Il vient un moment où les barrières tombe et où il faut essayer de mettre de côté cette peur de raté. « Comme c’est du solo, les choses se mettent en place toutes seules, il y a forcément une identité qui en ressort. Tu prends naturellement des mécanismes de production qui reviennent ». 

Accompagné de son producteur, Jean-Baptiste Maisonneuve, le single « i saw you in my dreams » naît. « Je faisais beaucoup de musiques mais je ne les sortais pas. Je me suis dit que là c’était le moment ». C’est ainsi que son single voit le jour. Il est disponible depuis plus de 2 mois sur les plateformes de streaming.

L’écriture comme éxutoire  

Il est difficile de trouver des mots pour décrire un univers. La fragilité et la liberté ressorte de sa réflexion. « Je n’ai aucun mal avec ma fragilité, je pense qu’il faut l’embrasser au contraire ». Avec l’écriture en solitaire, Mita nous confie avoir pu aborder des sujets plus personnels et plus profond. « Je suis tout aussi sincère dans le groupe mais ce que je vais raconter est plus universel. Ici, je suis plus libre de raconter ce que je veux ». 

A propos de ses futurs projets, Mita nous partage son envie de réaliser un projet en français. Tout fait sens. Avec une écriture plus directe, l’utilisation de sa langue maternelle simplifie son envie de parler de ses expériences personnelles, ses pertes, ses amours, tout en laissant tomber un masque.

En attendant de retrouver Mita en live le 22 février à l’occasion de la troisième soirée de l’association Muses, son nouveau single est déjà disponible sur les plateformes de streaming. Et pour découvrir les dessous de la réalisation du clip, rendez-vous sur la page Instagram de Fragil.

(photographie par Lola Marcoli @lola.marcoli)

Nouvelle plume de Fragil, Camille est une récente néo-nantaise. Choletaise d’origine, Camille quitte sa ville natale à 18 ans, multiplie les allers-retours entre Cholet, Nantes et Rennes. Elle suit des études dans le social (monitrice-éducatrice), travaille en internat, enchaîne les contrats dans les bars. Nantes est désormais son QG avec à la clé une formation à Arinfo.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017