« J’ai aimé tout le stage car on a appris plein de choses et que je me sentais à l’aise », c’est l’un des nombreux retours positifs que l’association Fragil a reçu à l’issue de leur participation à ce stage de découverte du journalisme.
Du 24 au 28 octobre, accompagné·es de François-Xavier Josset, chargé de projets de l’association Fragil, huit ados de 11 à 13 ans ont dédié leurs après-midis à la création et l’alimentation d’un média en reportages autour de la thématique de la « jeunesse à Orvault ».
Le service jeunesse d’Orvault mobilisé pour l’action
Comme chaque année depuis 2019, l’association d’éducation aux médias est sollicitée par le PIJ d’Orvault pour accompagner des jeunes orvaltais·es à découvrir le journalisme pendant les vacances scolaires. C’est donc au service jeunesse de la ville que ces ados se sont retrouvé.es chaque jour pour participer à des ateliers leur permettant dans un premier temps de se confronter à la méthode journalistique, puis de réfléchir à la conception de la ligne éditoriale de leur média et enfin de réaliser des reportages pour alimenter un compte Instagram réalisé pour l’occasion.
Un média pour et par les ados
Après avoir défini ensemble une ligne éditoriale axée sur « la jeunesse d’Orvault », les participant·es ont débattu pour choisir un nom de média évoquant le renouveau. Accompagnés par Julien, un bénévole de Fragil, le groupe a ensuite pu se pencher sur les symboliques liées à la ville d’Orvault et à la notion d’envol pour créer le logo du média et ainsi faire naître « Le Nouvel Envol D’Orvault » sur Instagram.
Des sujets variés pour des jeunes motivé·es
« Comment la mairie rend-elle les repas des écoles plus écologiques ? », «Que lisent les jeunes orvaltais·es ?» « Quelles sont les activités théatrales proposées aux jeunes orvaltais·es ? » ,« Les jeunes d’Orvault peuvent-ils bien prendre soin de leurs animaux de compagnie ?»… autant de sujets qui ont pu être traités en solo ou en binôme. Documentation, prise de rendez-vous, préparation des questions, les jeunes se sont autonomisé·es au fil des jours pour produire les reportages. Un processus qui leur a plu, comme le soulignera à la fin du stage Ninon, 11 ans : « j’ai aimé être ENFIN un peu libre». Malgré quelques écueils rencontrés, comme dans toute bonne enquête journalistique, parfois un peu frustrants lorsqu’on « n’a pas eu de rendez-vous vite, alors que les autres, si », ou qu’on «regrette que Jardiland ait annulé le rendez-vous», le groupe d’ados a apprécié le changement de posture vis à vis de leur jeune âge des personnes qu’ils et elles ont rencontrées : «j’ai aimé voir que les gens qu’on a interviewés nous prenaient au sérieux», précisera Eulalie, 13 ans.
Un groupe qui se dépasse et qui s’affirme
Au fil des jours, les adolescent·es ont pu se challenger pour sortir une douzaine de reportages, surpassant par exemple « le stress des interviews » pour Méloé, 13ans, ou en dépassant la peur du jugement des autres pour d’autres adolescentes.
Malgré un handicap moteur lourd, Malo, 13 ans, aidé de son accompagnatrice et de sa synthèse vocale, a pu réaliser des interviews de Christophe, responsable de l’accueil jeunesse et de Stéphane Barteau, chef cuisinier des services de cuisine collective des écoles d’Orvault. La production de ces deux reportages de qualité a été la source d’une grande fierté, comme a pu l’évoquer l’adolescent dans un moment de bilan.
Une semaine de découverte très appréciée
«J’ai aimé faire des articles sur Instagram, c’était bien », « je me suis amusée, si c’était à refaire ce serait oui ! », « le stage était génial, incroyable, je ne regrette pas de m’y être inscrite », l’enthousiasme s’est manifesté à l’unanimité à l’issue du stage. Et même si la volonté de devenir journaliste dans le futur n’a pas été évoquée, gageons que le stage a permis au groupe d’explorer une piste d’orientation professionnelle, de mieux comprendre la fabrication de l’information, de découvrir leur ville avec un œil curieux et surtout de s’amuser et de s’affirmer.