Dans le cadre de la programmation du « Carrefour des familles », dispositif de la ville autour de la parentalité, le service Préventions Sociales de Saint-Sébastien-sur-Loire a sollicité l’association Fragil afin de mettre en place un atelier autour du cyber-harcèlement. Ainsi, une douzaine de participant·es s’est retrouvée à la Maison des Associations de la ville en ce début de soirée du 21 mars pour échanger et réfléchir ensemble. Pendant deux heures, ce public constitué de mères et de leurs ados ont été invité à prendre la parole à travers divers ateliers.
Une définition commune du cyber-harcèlement
Pendant une vingtaine de minutes, les participant·es ont échangé autour de la définition du cyber-harcèlement. À l’aide de marqueurs et d’une grande feuille blanche affichée au mur, chacun·e a pu inscrire un mot clé en lien avec la thématique du jour. « Agression », « commentaires », « réseaux sociaux », « honte »… les parents ont pu exprimer leurs craintes et les adolescent·es présent·es évoquer leur ressentis en s’appuyant sur les mots inscrits.
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Du débat pour approfondir
Dans un second temps, les personnes présentes ont été invitées à débattre autour de phrases volontairement clivantes dans un temps de débat mouvant. »Il est simple de parler de cyberharcèlement à un adulte », « Il faudrait surveiller les victimes de cyber-harcèlement afin qu’elles ne deviennent pas cyber-harceleuses à leur tour », « Il faut faire attention à ce que l’on dit et fait sur internet pour ne pas se faire cyber-harceler »… autant de phrases qui ont permis au groupe de réfléchir à la difficulté de surmonter la honte, à la notion d’inversion de la culpabilité, ou encore à l’accompagnement des victimes.
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Des définitions précises pour aller plus loin
Après un temps dédié à différents rappels à la loi, aux organisations de lutte contre le cyber-harcèlement 3018, ou Pharos pour certains cas, l’animateur de Fragil a donné au groupe des cartes de définitions pour support de discussion. « Doxxing« , « Grooming« , »Revenge Porn« , « Fisha« , »Stalking« … de nombreux anglicismes inconnus du groupe qui décrivent pourtant des réalités très concrètes. La carte « Dickpic » a été commenté sans honte par des ados présentes : « on n’est pas gênées, c’est normal en fait » ont-elles lancé face à des mères bienveillantes qui prenaient la mesure de cette pratique punie par la loi.
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À l’issue des échanges, le groupe s’est quitté ravi d’avoir eu un temps pour se parler et s’écouter sans jugement.