• Alice au pays d'Ancenis
8 juin 2016

Alice au pays des merveilles… d’Ancenis !

Fragil est intervenu auprès d'écoles du Pays d'Ancenis pour revisiter l'univers de Lewis Carroll à l'aide d'outils numériques. Le résultat : deux contes numériques s'appuyant sur des cartographies interactives.

Alice au pays des merveilles… d’Ancenis !

08 Juin 2016

Fragil est intervenu auprès d'écoles du Pays d'Ancenis pour revisiter l'univers de Lewis Carroll à l'aide d'outils numériques. Le résultat : deux contes numériques s'appuyant sur des cartographies interactives.

L’univers onirique de Lewis Carroll est certainement l’un des plus fous de la littérature contemporaine. Mettez-le entre les mains d’enfants de CM2 et le résultat est à coup sûr inattendu. Durant trois mois, Fragil est intervenu aux côtés de l’association l’Annexe dans deux classes des écoles Jacques-Demy à Teillé et Madame de Sévigné à Ancenis. L’objectif de ce projet, coordonné par la Communauté de communes du Pays d’Ancenis, était d’élaborer des contes numériques inspirés d’Alice au Pays des merveilles afin de réenchanter le territoire de vie des enfants concernés.

Ce travail, dont la finalité était une lecture publique augmentée, s’est fait en plusieurs étapes :

  • photographie de lieux clés du territoire pour les réinventer avec les logiciels de retouche graphique
  • création d’animaux hybrides avec l’application Switch zoo
  • invention de dialogues surréalistes avec le réseau social Babytwit
  • réalisation de capsules sonores et vidéos pour la narration de l’histoire
  • cartographie et web storytelling des contes à l’aide de Storymap JS

L’apport en outils médiatiques et numériques était en parfaite adéquation avec l’Annexe dont le travail s’articule autour de l’écriture et de la lecture. Un partage de compétences qui a aussi bénéficié des talents de la dessinatrice Fatma Ben Hamad pour la réalisation des génériques.

Le résultat est à voir ci-dessous. Pour des questions de droits à l’image, certaines vidéos sont bloquées par des mots de passe.


Intéressé par ce projet ? Contactez-nous à : educationauxmedias@fragil.org

Un temps journaliste, roule aujourd'hui pour l'Information Jeunesse... Enseigne à droite, à gauche. Membre du CA de Fragil. #Medias #EMI #hiphop #jazz et plein d'autres #

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017