9 octobre 2024

Amandine : La nature, l’art et les rencontres

Tout droit arrivée de Paris où elle a vécu les 15 dernières années, Amandine est à Nantes depuis seulement 7 mois. Pourtant, sa connaissance du calendrier culturel et son ancrage dans le quartier révèlent plutôt une femme capable de trouver toutes les occasions pour faire des rencontres et de s’imprégner de l'imaginaire nantais.

Amandine : La nature, l’art et les rencontres

09 Oct 2024

Tout droit arrivée de Paris où elle a vécu les 15 dernières années, Amandine est à Nantes depuis seulement 7 mois. Pourtant, sa connaissance du calendrier culturel et son ancrage dans le quartier révèlent plutôt une femme capable de trouver toutes les occasions pour faire des rencontres et de s’imprégner de l'imaginaire nantais.

Amandine a proposé que l’on se rencontre au Jardin partagé Edgar, petite oasis végétale encaissée au cœur du quartier Zola. Dans cet espace vert animé par les habitantꞏeꞏs, elle peut reconnecter avec la nature, faire des rencontres et même utiliser ses talents pour aider à peindre la fresque qui illumine la pergola au fond du jardin.

« J’avais toujours eu le projet d’aller à Nantes parce que c’est une ville qui m’attire pour la place donnée à la culture, et à l’imaginaire aussi, avec les Machines de l’Île et Jules Verne. Ce sont des choses qui me parlent beaucoup ».

La créativité est au cœur du quotidien de cette graphiste à son compte. Son travail l’oblige à se creuser les méninges à la recherche de l’idée juste : « Chaque demande est un défi », précise-t-elle en souriant. Spécialisée dans les identités de marque et l’édition pour les structures institutionnelles, Amandine s’est également formée à la communication responsable, car elle souhaite développer cette voie à Nantes.

Après le travail, elle sillonne la ville à la recherche d’offres culturelles : « Si vous ne savez pas quoi faire, vous pouvez me laisser un petit message, je connais l’agenda des sorties par cœur ! », dit-elle en s’esclaffant. Son truc ? Intégrer un groupe Facebook de sorties dans la ville pour rejoindre d’autres personnes qui partagent son envie de découvrir de la culture : « Tout ce qui est bar et concerts, j’aime bien le partager ».

Ses pas l’amènent régulièrement au Little Atlantique Brewery, plus communément appelé le Lab. Avec vue sur la Loire, ce bar spacieux offre une programmation riche en concerts et en salons d’artisanꞏeꞏs. Il est également situé tout près du Navibus qui permet d’atteindre Trentemoult en quelques minutes. Pour Amandine cet accès à l’eau est synonyme de vacances et elle en parle avec des étoiles dans les yeux.

Son souhait pour la ville ? Toujours autant de culture, un peu plus de place à l’art visuel et encore beaucoup de nature !

 

Née au Québec, Montréalaise d’adoption, Valérie a traversé l’Atlantique et s’est installée à Nantes il y a quelques mois par amour. Par amour pour son copain français d’abord, mais aussi par amour pour la nature et l’offre culturelle présente à Nantes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017