30 novembre 2023

Amandine, une étudiante à l’œuvre au Musée d’arts

L'univers captivant de l'art et de l'histoire s'entremêle à travers les yeux d'Amandine Morvan, une étudiante en première année de Master Histoire de l'art et culture matérielle à l'université de Nantes. Alors que les projecteurs se braquent sur "Les Étudiants à l'Œuvre" à Nantes, Amandine nous partage son ressenti et son expérience au sein de ce projet novateur.

Amandine, une étudiante à l’œuvre au Musée d’arts

30 Nov 2023

L'univers captivant de l'art et de l'histoire s'entremêle à travers les yeux d'Amandine Morvan, une étudiante en première année de Master Histoire de l'art et culture matérielle à l'université de Nantes. Alors que les projecteurs se braquent sur "Les Étudiants à l'Œuvre" à Nantes, Amandine nous partage son ressenti et son expérience au sein de ce projet novateur.

Amandine Morvan, originaire de Quimper, a poursuivi des études en histoire de l’art et d’archéologie à l’université de Bretagne Occidentale. Actuellement engagée dans son Master à Nantes, elle trouve dans ce projet une opportunité de mettre en pratique ses connaissances et de s’immerger dans la médiation artistique.

Amandine Morvan, étudiante en histoire de l’art, devant l’œuvre « La Camargo dansant » présentée au public du Musée d’arts de Nantes

« Parce que c’est vrai qu’au niveau des expériences, moi je sais que j’ai déjà fait de la médiation. On est plus en milieu associatif et avec des publics très différents. Et donc là, c’est vrai qu’avoir un public qui va fréquenter les musées, connaître les œuvres, c’est aussi très intéressant. Et justement, s’exprimer en public aussi, c’est très important dans la recherche » Après une première présentation réussie, Amandine exprime sa satisfaction en soulignant que les retours du public sont au cœur de sa démarche.

« Les gens ont l’air d’avoir apprécié. Et ça, c’est le principal. Parce que je ne le fais pas que pour moi, évidemment. »

Un moment de partage avec le public nantais

L’œuvre choisie, la Camargo dansant du 18ème siècle, revêt une importance particulière. Cette toile, déjà explorée pendant sa licence, s’inscrit parfaitement dans son sujet de mémoire actuel sur le XVIIIe fantasmé dans les années 1900. Amandine souligne l’importance de la recherche et des répétitions dans la préparation de sa présentation. « Moi, je sais que je m’y suis prise à l’avance et j’ai fait des recherches. J’ai eu la chance d’avoir pas mal de documentation à la bibliothèque du musée d’ici, du musée d’art. Et donc, je pense que j’ai dû y travailler pendant une semaine peut-être, mais pas tous les jours. »

Une expérience significative pour son avenir professionnel

Quant aux attentes d’Amandine, elle espère que le public nantais développera un amour plus profond pour les œuvres souvent méconnues du XVIIIe siècle. Elle souligne également l’importance du développement de compétences orales et du partage avec le public.

« C’est des expériences, et ça ne peut qu’enrichir, on va dire, que ce soit personnellement, ou même sur mon CV, ou même professionnellement. »

Interrogée sur ses projets futurs après son master, Amandine laisse les portes ouvertes à plusieurs possibilités, reconnaissant la complexité de la question. »C’est une question compliquée, parce que c’est toujours une question de réflexion. De toute façon, quand on est dans la recherche, il y a du débouché, mais pas tant que ça, et c’est des choses qui sont très différentes. Donc, peut-être, continuer dans la recherche, ça dépendra de mon master. »

Amandine, passionnée par la médiation et la gestion d’expositions, envisage un avenir où les champs sont ouverts, prête à décider au fil du temps. Alors que « Les Étudiants à l’Œuvre » à Nantes offre une plateforme pour les jeunes talents de l’histoire de l’art, l’histoire d’Amandine s’intègre harmonieusement à son expérience d’étudiante à travers l’art et la culture.

Pour plus d’informations sur la volonté du Musée d’arts de Nantes derrière ce projet, vous pouvez lire l’article Musée d’arts de Nantes : reconnecter avec les étudiant·es en histoire de l’art écrit par Manon Duhail.

Dilan, étudiante en information et communication rythme depuis 3 ans son quotidien par les voyages entre université à Nantes et cocon familial à Saint-Nazaire. La remise en question d’une vocation, c’est ce que la jeune femme expérimente à présent.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017