Quand on parle de sentiment d’appartenance à Aminata, elle répond qu’elle ne sait pas si elle se sentira vraiment nantaise un jour. Lieu privilégié de sa naissance, de son enfance et de son adolescence, Laval est aussi devenue la ville à quitter après le bac. En 2017, Aminata s’installe alors pour la première fois à Nantes, où elle effectue une licence LEA anglais/mandarin. Son parcours universitaire est ensuite ponctué d’un échange à Shanghai avec l’école SUIBE, d’un master LEA en négociation de projets internationaux à Montpellier et d’un stage auprès d’ARTE Éducation à Paris.
De retour à Nantes après son séjour en Chine, Aminata choisit pourtant de passer le premier confinement à Laval, en compagnie de sa famille. Il faut attendre septembre 2023 pour qu’elle revienne dans la cité des Ducs, après des étapes à Laval, à Montpellier et à Paris. Virgule ou point-virgule, Nantes n’est vraisemblablement pas un point final pour celle qui est souvent en mouvement et qui “aur[a] toujours ce truc de vivre quelque part en venant d’ailleurs”. Il y a 6 ans, la ville représentait pour elle l’opportunité de rejoindre sa meilleure amie et d’élargir ses horizons par rapport au microcosme lavallois. Nantes lui a d’ailleurs offert une vie étudiante intense dès le début, même si elle apprécie peut-être davantage encore son quotidien actuel, synonyme d’émancipation et de liberté.
Aujourd’hui, elle identifie clairement Nantes comme son chez-soi. Passer des études au monde du travail lui a notamment donné envie de retourner vers le plus ou moins connu, l’à peu près familier. Alors, si Aminata affirme sans détour qu’elle habite à Nantes sans avoir l’impression d’être nantaise, elle admet toutefois que l’offre culturelle et culinaire de la métropole lui donne une bonne raison de rester. En tant qu’“observatrice impliquée” à titre personnel et professionnel, cette passionnée de journalisme se réserve donc de belles découvertes et de belles rencontres à Nantes… jusqu’au prochain envol ?