« To carry a torch for someone », brûler d’amour pour quelqu’un… Cette expression enflammée a donné naissance au terme “Torchs songs”, ces chansons d’amour contrarié ou non partagé, qui connurent leurs heures de gloire aux Etas-Unis des années 30 aux années 60. La compagnie nantaise Frasques s’est emparée de ce répertoire pour monter ce qui devait d’abord n’être qu’un duo autour de la chanteuse Chloé Cailleton et du pianiste Guillaume Hazebrouck, et qui s’est vu étoffé par la mise en scène et la création vidéo d’Erwann Jan.
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Guillaume Hazebrouck, tour à tour conférencier pince-sans-rire dissertant sur les « torch songs » et pianiste fou plaquant des accords de jazz, donne la réplique à la merveilleuse voix de Chloé Cailleton, alors que derrière eux défilent des images en noir et blanc, montage d’images animées de pin-up américaine à la Betty Boop ou extraits du film intime de la mémoire de la chanteuse… rêveries, souvenirs, on ne sait plus très bien sur quel plan ni dans quelle sphère évolue Chloé.
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Les mélodies vocales, sublimes, collent aux chansons originales, tandis que les rythmes et les harmonies joués par le piano sont remaniés et apparaissent plus durs, presque violents.
Opposition douceur de la voix / implacabilité du marteau qui frappe les cordes du piano ?
Opposition femme / homme ? De débat il n’est pourtant point question ici, car l’on a bien compris la supériorité masculine qui transpire de ce spectacle. Même si Chloé Cailleton, « torch singer » éperdue, ose révéler que ces « torch songs » ne sont écrites que par des hommes et pour des hommes, et c’est pour cela que la chanteuse ne tient toujours qu’un rôle de séductrice ou de femme éplorée.
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Vivement les spectacles autour des répertoires des « girl power singers », écrits par et pour des femmes, et qui sait, peut-être même chantés par des hommes – bon d’accord, on n’y est pas encore.
Prochaine représentation de Goodbye Love au Champilambart à Vallet le 19 janvier.