Atelier ludique : détective des métadonnées

24 Avr 2016

Description

Fragil propose un atelier ludique d’éducation à l’usage des métadonnées.

L’objectif est de questionner les comportements numériques des participants et participantes, de leur faire comprendre l’intérêt des métadonnées,  ainsi que de leur faire comprendre la notion d’empreinte numérique.

Public

Scolaire (Primaires, collèges, lycées), extra-scolaire et adulte.

Exemple de mise en œuvre (adaptable selon le projet, le temps et le budget.)

1 séance de 3h: 20 participants maximum, âgés de 12 ans à 18 ans

#Jeu d’enquête (1h30)

Les participants et participantes auront une vingtaine de photos numériques à leur disposition. En explorant les données liées aux fichiers, il seront amenés à reconstruire des parcours de différents utilisateurs.

  • Extraction des données : 30 minutes
  • Classement des données : 30 minutes
  • Croisement des données : 30 minutes

#Conclusion de l’enquête 30 min

  • Qu’avez vous appris grâce aux métadonnées

Ateliers déjà réalisés :

Journée de formation sur les métadonnées organisée par Fragil

Les détectives du Net mènent l’enquête au Foyer de jeunes travailleurs de l’Edit de Nantes

Détectives du numérique : les jeunes des Dervallières à la découverte des métadonnées

Empreinte numérique et enquête autour des métadonnées au lycée Guichard de Guérande

Chargé de projets numériques et médiatiques chez Fragil depuis 2017, musicien, auteur, monteur... FX est un heureux touche-à-tout nantais. Il s'intéresse aux musiques saturées, à l'éducation aux médias, aux cultures alternatives et aux dystopies technologiques.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017