Margaux Manchon

Margaux est arrivée à Nantes il y a quelques mois pour se lancer dans la vie tumultueuse d'illustrautrice, après quelques années parisiennes en tant qu'éditrice jeunesse. Elle aime écrire des BD rigolotes et a une vive inclination pour les livres, l'art et le féminisme.

12 mars 2024

« Folles alliées », le cri du corps de la Cie Les oiseaux déguisés

La compagnie nantaise Les oiseaux déguisés s’est créée en 2023 et a à cœur de donner du corps au spectacle vivant. Avec un travail organique, lié aux émotions et au réel, leur première création théâtrale « Folles alliées » lève le voile sur les femmes et la psychiatrie. Rencontre avec des oiseaux qui ne déguisent pas leurs intentions.

LA SUITE...

29 janvier 2024

Laurent Cebe au TU : « Moche » fait mouche

Mardi 16 janvier dernier avait lieu la première du spectacle « Moche » créé par Laurent Cebe, au Théâtre Universitaire de Nantes. Cette œuvre chorégraphique, articulée autour de six danseur.euses, d’un musicien et d’un régisseur, prend la forme hybride d’une création scénique mêlant danse, musique, dessin. Le public a répondu présent à ce rendez-vous décalé.

LA SUITE...

9 janvier 2024

Le Petit Marché de l’art du Rayon Vert : derniers jours

Pour la 31ème édition du Petit Marché de l'art, ce sont 75 exposant.e.s qui investissent les murs du Rayon Vert, sur la butte Sainte-Anne, avec un panel d’œuvres uniques. L’occasion de contrer le blues du début d'année et se faire du bien à la rétine, jusqu'au 14 janvier.

LA SUITE...

19 décembre 2023

Galerie « Le Jardin des formes » : fenêtre sur l’art

La galerie « Le Jardin des formes » est pour Jean-Marc Vernier un vieux rêve qu’il a fait éclore il y a un an et demi, dans le quartier Viarme. « Un jardin, c’est un endroit où l’on se promène, un endroit de flâneries ». Sa galerie, toute en transparence, invite à regarder, derrière la vitre, et à oser, enfin, entrer. C’est ce que l’équipe de Fragil a fait, pour découvrir Jean-Marc et l’exposition en cours (Mathilde Le Mancq et Bengal), en formes et en lignes.

LA SUITE...

10 novembre 2023

Impressions Mutantes, objets curieux : déambulation dans l’univers d’une micro-édition en pleine mutation

« Micro-édition », se dit d’une pratique éditoriale « spontanée » et « à toute petite échelle ». « Auto », qu’on fait soi-même, qu’on fabrique de bout en bout. Du 2 au 12 novembre, le Festival des Impressions Mutantes propose, aux ateliers de la ville en bois, un moment suspendu pour découvrir le travail de 120 artistes émergent·es qui mettent en valeur le livre en tant qu’objet, façonné, pensé, aimé. Dans une multitude de formes, les lecteurices sont invité·es à redécouvrir l’objet imprimé façon « mutantes ».

LA SUITE...

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017