Mélanie Vitry

Étudiante en master Information-Communication à Nantes, Mélanie est passionnée de musique indé.

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16 décembre 2016

Fragil en Trans

C’est aux Transmusicales, à Rennes, que Fragil a passé 4 jours à écumer les salles de concerts et les salons d’interviews. Retour sur le festival le plus avant-gardiste et éclectique de France.

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11 novembre 2016

Suuns : rock band pointu

Fragil a eu la chance de rencontrer Suuns, en concert à la Maison de quartier de Doulon dans le cadre du festival SOY. Entre deux cafés, Ben Shemie, chanteur et guitariste du groupe, nous parle — dans un français teinté d'accent québécois — de son rapport à la guitare, du dernier album de Suuns et de la scène montréalaise.

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  • Swans de gauche à droite : Christoph Hahn, Paul Wallfisch, Phil Puleo, Christopher Pravdica, Norman Westberg et Michael Gira
11 novembre 2016

Swans : incantations et bouchons d’oreilles

Mardi 1er novembre, Fragil s’est rendu à Stereolux pour le concert de Swans. Formé en 1982, le groupe est l’un des plus importants de la scène expérimentale américaine. Après quelques années d’absence, la bande menée à la baguette par Michael Gira revient sur scène pour présenter son dernier album. Retour sur un live monstrueux.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017