16 février 2024

Avec Angers Nantes Opéra, les élèves de 5e s’aventurent dans les coulisses du théâtre Graslin 

Le jeudi 8 février 2024, dans l'enceinte du théâtre Graslin, les élèves de 5e du collège Hector Berlioz ont eu le privilège exceptionnel de plonger dans l'univers fascinant de l'opéra. Ce dispositif, initié par l'équipe pédagogique en collaboration avec l'Opéra, a permis à de nombreuses classes de bénéficier de cette expérience enrichissante. Alors que certains découvraient les secrets de la conception lumineuse, d'autres explorent les coulisses de la célèbre production de "La Chauve-Souris".

Avec Angers Nantes Opéra, les élèves de 5e s’aventurent dans les coulisses du théâtre Graslin 

16 Fév 2024

Le jeudi 8 février 2024, dans l'enceinte du théâtre Graslin, les élèves de 5e du collège Hector Berlioz ont eu le privilège exceptionnel de plonger dans l'univers fascinant de l'opéra. Ce dispositif, initié par l'équipe pédagogique en collaboration avec l'Opéra, a permis à de nombreuses classes de bénéficier de cette expérience enrichissante. Alors que certains découvraient les secrets de la conception lumineuse, d'autres explorent les coulisses de la célèbre production de "La Chauve-Souris".

La matinée débute dès 9 heures alors que Juliette, responsable de l’action culturelle à Angers Nantes Opéra, accueille avec enthousiasme les élèves de 5e dans le hall du théâtre Graslin. Après une brève introduction sur l’histoire de l’opéra, le groupe se scinde en deux pour une expérience d’éducative immersive. On commence l’aventure en montant les escaliers, qui nous mènent dans le “Petit Théâtre”, une salle de répétition similaire en taille à la scène principale. Sous la conduite de Juliette, les élèves explorent les mystères des coulisses de la création d’un opéra. Ils et elles apprennent ainsi que trois années séparent souvent la signature d’un opéra de sa première représentation, et découvrent l’importance cruciale de métiers souvent méconnus comme ceux de metteur·euse en scène et de scénographe. 

Ateliers dans le  »Petit Théâtre » (photo prise par Dilan Soydemir)

Ensuite, les élèves se lancent dans un atelier pratique sur la création lumière. Réparti·es entre le plateau et la salle, équipé·es de micros-casques, ils et elles explorent les subtilités de la lumière théâtrale. De la direction d’une poursuite à la création d’effets lumineux pour modifier les teintes des costumes, en passant par l’imitation du tonnerre avec une tôle d’acier ou l’opacification d’un tulle avec des projecteurs, chaque découverte éclaire leur compréhension des coulisses du spectacle. Avec joie, ils et elles se glissent temporairement dans les rôles de régisseur·euse lumière, de régisseur·euse plateau et de machiniste, goûtant ainsi aux défis techniques de l’opéra. 

[Atelier pratique sur la création de la lumière dans la salle du théâtre ( photo prise par Dilan Soydemir)

Dans cette immersion, ils et elles enrichissent leur vocabulaire théâtral, découvrant les nuances de l’opérette, les fonctionnalités d’une poursuite, les usages du cyclorama et les subtilités de la console lumière. Cette plongée dans l’univers de l’opéra a offert aux élèves une perspective unique sur le monde du spectacle vivant. En comprenant le travail et la passion qui animent les artistes et technicien·nes des coulisses, les collégien·nes ont pu apprécier l’opéra sous un nouvel angle. Cette expérience a probablement éveillé des vocations chez certain·es, suscitant un intérêt renouvelé pour les arts de la scène et les métiers qui les entourent. Certains d’entre eux ont partagé leurs impressions avec enthousiasme. « C’était incroyable ! », s’exclament Léopol et Alexandre, les yeux brillants d’émerveillement. À l’issue de cette matinée enrichissante, les élèves sont assurément impatients de découvrir « La Chauve-Souris » sous un nouveau jour, appréhendant désormais le travail colossal qui se cache derrière chaque représentation. 

À noter parmi les prochains concerts celui d’avril « so British », avec les élèves de la Maîtrise de la Perverie dirigés par Charlotte Badiou, en scène pour mettre à l’honneur le répertoire britannique, avec des œuvres de Benjamin Britten, des comédies de Gilbert and Sullivan, et même des chansons des Beatles. Un concert spécial destiné aux écoliers et collégiens est également prévu, avec la participation de 6 chorales de collèges réunissant 400 jeunes spectateurs. Cette initiative, intégrée au parcours « Education Artistique et Culturelle », vise à valoriser la pratique de l’anglais en chantant et à offrir aux jeunes une expérience culturelle inoubliable.

Quant à moi, je suis impatiente de découvrir en spectatrice cette grande opérette viennoise et vous invite aussi à lire, après les représentations l’article qu’en écrira notre correspondant chez Fragil, Christophe Gervot

Pour en savoir plus sur les spectacles et infos pratiques d’Angers Nantes Opéra, rendez-vous sur le site.



Dilan, étudiante en information et communication rythme depuis 3 ans son quotidien par les voyages entre université à Nantes et cocon familial à Saint-Nazaire. La remise en question d’une vocation, c’est ce que la jeune femme expérimente à présent.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017