5 avril 2018

Backstage Turbulences #1 : Le Vlipp

Sur le festival Turbulences, les spectateurs découvrent avec facilité : les spectacles, bien sûr, les backstages des scènes, grâce à la team médias. Mais personne ne connaît vraiment l’envers du décor de ces trois équipes qui circulent de prestation en prestation pour vous montrer les moments les plus inattendu de l’événement. C’est pour cette raison que, cette année, Fragil a décidé de capter les making du Vlipp et de Radio Prun’ sur une journée.

Backstage Turbulences #1 : Le Vlipp

05 Avr 2018

Sur le festival Turbulences, les spectateurs découvrent avec facilité : les spectacles, bien sûr, les backstages des scènes, grâce à la team médias. Mais personne ne connaît vraiment l’envers du décor de ces trois équipes qui circulent de prestation en prestation pour vous montrer les moments les plus inattendu de l’événement. C’est pour cette raison que, cette année, Fragil a décidé de capter les making du Vlipp et de Radio Prun’ sur une journée.

On commence donc aujourd’hui avec l’équipe très éclectique du Vlipp.

Le Vlipp c’est quoi ?

Le Vlipp est un média vidéo associatif qui compte quatre salariés, trois personnes en service civique et une soixantaine de bénévoles qui viennent les aider. Né en 2007 cette association nantaise veut mettre en valeur une partie de la population qui n’a pas souvent la possibilité de s’exprimer au travers du journalisme. Le Vlipp se veut être un média pour les jeunes et par les jeunes.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/04/IMG_4871.jpg » credit= »Marie Lesueur » align= »center » lightbox= »on » caption= »Tournage d’une représentation de "Midi Pile" » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Et Vlipp, ils font quoi sur Turbulences ?

Sur le festival Turbulences, Vlipp compte une douzaine de personnes qui s’activent dans tous les sens pour réaliser des images de qualité. Chaque journée commence avec une petite conférence de rédaction sur la mezzanine du TU.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/04/IMG_4713.jpg » credit= »Marie Lesueur » align= »center » lightbox= »on » caption= »Conférence de rédaction matinale » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Après la répartition des tâches et la mise en place du planning. Un brief technique et c’est partie pour le tournage. Entre interviews, images d’illustrations, captations des pièces et backstages, chacun film en fonction de ses affinités. C’est la diversité des profils qui crée la richesse et le dynamisme de l’équipe.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/04/IMG_4617.jpg » credit= »Marie Lesueur » align= »center » lightbox= »on » caption= »Mise en place d’une interview » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

A la fin de la journée, retour à la mezzanine pour transférer les vidéos sur ordinateur et faire le montage.

Pour découvrir les réalisations du Vlipp rendez-vous vendredi de 17h à 20h au TU.

Étudiante en information et communication, artiste à ses heures perdues, cinéphile, sériephile et fan inconditionnelle de culture au sens large du terme

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017