Créé à Nantes en 1999 à l’initiative de 12 bars qui proposaient 72h de musique non-stop, le collectif Culture Bar-Bars a pour but premier de lutter contre la fermeture inéluctable des salles de proximité.
Durant les trois jours de cette quinzième édition du festival Culture Bar-Bars, plus de 1700 artistes se sont produits aux quatre coins de l’Hexagone, avec, pour la plupart des manifestations, un accès libre au spectacle. Mêlant les genres, le festival offrait ainsi une programmation éclectique avec des concerts multiples et variés (du hip hop au jazz en passant par la musique électronique et l’incontournable rock’n’roll), ainsi que des expositions, du théâtre et des one-man-show comiques.
Pour Denis Tallédec, le directeur du collectif Culture Bar-Bars, « les bars sont des lieux de vivre-ensemble, à condition de les laisser vivre. La spécificité de notre festival est qu’il n’y a pas d’unité de lieu, de programmation ou de temps, mais autant de lieux que de programmateurs. On revient à une forme d’underground ! ».
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Dans l’agglomération nantaise, le festival proposait ainsi plus de 300 événements répartis sur 89 lieux. Pour les plus affamés, les concerts ont débuté dès le mercredi, notamment dans « le Village » du côté de Feydeau (le Tapazinc, la Rumeur…).
« Notre but est de défendre les petits lieux de diffusion, la diversité culturelle et la convivialité dans ces magnifiques endroits de vie que sont les bars », ajoute Denis. « Cependant, organiser un concert dans un endroit de moins de 200 places, ça coûte en gros 1000 euros. La recette du bar ne permet pas d’amortir. On a donc créé avec d’autres organisations, des collectivités et l’État, un dispositif visant à réduire la note pour les bars. »
Sans oublier les petits groupes pour qui Culture Bar-Bars est une réelle opportunité de se produire devant un public (quand il est au rendez-vous). De plus en plus rares, les petites scènes locales font souvent franchir la première marche aux plus timorés. « L’important pour le collectif est d’être présent de la même façon dans un village de 1500 habitants qu’à Paris. Pendant le festival, on proposait un site qui permettait de se géolocaliser et de créer un parcours en fonction des lieux et de la programmation. On s’adapte aux nouveaux modes de consommation de la musique, au butinage. »
J’espère donc que vous avez bien papillonné et rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle saison de butinage.
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