• Deux membres du collectif “Bouge Ta Frip’” et la présidente (au milieu).
23 novembre 2023

Bouge Ta Frip’, un nouveau regard sur la friperie

Ce samedi 18 Novembre, l’association de friperie itinérante Bouge Ta Frip’ a organisé un évènement à OHM.Town destiné à faire rencontrer les client·es du bar et les amateurs et amatrices de friperie locale dans un esprit de solidarité.

Bouge Ta Frip’, un nouveau regard sur la friperie

23 Nov 2023

Ce samedi 18 Novembre, l’association de friperie itinérante Bouge Ta Frip’ a organisé un évènement à OHM.Town destiné à faire rencontrer les client·es du bar et les amateurs et amatrices de friperie locale dans un esprit de solidarité.

Deux membres du collectif “Bouge Ta Frip’” et la présidente (au milieu).

Deux membres du collectif “Bouge Ta Frip’” et la présidente (au milieu).

Chiner local, une valeur primordiale pour Bouge Ta Frip’

Bouge Ta Frip’ a été créé il y a 1 an et demi, dans l’idée de promouvoir la friperie locale. Et ce, grâce à leur marché de la friperie qui a lieu tous les mercredis et les premiers samedi du mois à Place du Cirque et leur boutique sur l’eau “Frip’ à bord”.

“La Loire Atlantique, c’est 60 tonnes de vêtements récoltés par semaine, alors pourquoi aller à l’autre bout du monde chercher des sapes ?” déclare la présidente.

Chiner localement, c’est chiner écologiquement et économiquement ! En effet, l’importation de vêtements via d’autres pays et/ou d’autres régions apporte un coût supplémentaire et des trajets supplémentaires, qui impactent directement l’environnement et le porte-monnaie des client·es. Et les quelques boutiques qui font partie de ce collectif partagent la même conviction.

Un évènement qui se démarque

Étaient convié·es à cette soirée frip’ toutes celles et ceux qui s’intéressaient déjà à la friperie locale, mais aussi les client·es du bar qui ne sont peut-être pas sensibilisé·es à la cause.

L’objectif c’est d’aller vers les gens, et de toucher différents types de personnes. Quand on rentre dans une boutique, on est déjà adepte de la seconde main, en allant dans les bars, on peut atteindre des gens qui ne le sont pas.” annonce, ChezDameDidou, présidente du collectif.

Malheureusement, la météo a quelque peu déstabilisé l’attractivité de l’évènement. Maëlle, une cliente annonce : “C’est dommage qu’il pleuve, il m’a fallu beaucoup de motivation pour sortir dehors”. Mais heureusement le jeu en valait la chandelle, elle ajoute : “Les vêtements sont vraiment sympas, il y a un large choix et en plus 100% local donc ça valait le coup !”.

Un bilan positif côté organisateur·ice·s

Bouge Ta Frip’ explique : “Beaucoup de personnes étaient déjà sensibilisées à la seconde main, la clientèle d’OHM.Town est relativement jeune et est donc assez sensible à la cause”. Un constat qui satisfait quand même les organisateur·ice·s qui ont prévu encore d’autres évènements pour le mois de décembre, notamment leur participation à ‘L’Autre Marché”. Un rendez-vous à ne pas manquer pour les amateurs et amatrices de friperie locale !

Léa, 19 ans, est étudiante en 3ème année de licence information-communication à Nantes. Journaliste en devenir, elle aime la création sous toutes ses formes, et possède surtout un réel attrait pour l’humain, ce qui l’a tout naturellement conduite à lancer le podcast Free Your Mind.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017