16 mai 2019

Caballero & JeanJass ont retourné Stereolux

Le 26 avril dernier, Stereolux accueillait Caballero & JeanJass, duo incontournable du rap belge. C’est sans aucunes difficultés qu’ils ont réussi à retourner la foule sur les sons de leur trilogie d’albums "Double Hélice".

Caballero & JeanJass ont retourné Stereolux

16 Mai 2019

Le 26 avril dernier, Stereolux accueillait Caballero & JeanJass, duo incontournable du rap belge. C’est sans aucunes difficultés qu’ils ont réussi à retourner la foule sur les sons de leur trilogie d’albums "Double Hélice".

Après une première partie assurée par Senamo, la température de la salle est déjà montée d’un cran.

Avant l’arrivée des artistes, on peut voir une scénographie soignée avec une voiture en plein milieu qui fait office de table de mixage, et une cabine téléphonique à gauche de la scène.

Le DJ s’installe aux platines qui se trouvent derrière la voiture, suivi de Caballero & JeanJass qui débarquent sur scène avec leur titre l’Amérique, l’un de leur dernier tube que la foule connaissait déjà par cœur.

Le public est en folie, constamment en mouvement et les pogos ne cessent de se former dès que les bass résonnent dans la salle. Le duo s’applique à ponctuer le concert de transitions grâce à la cabine téléphonique. Au téléphone, ce sont plusieurs personnes de leur entourage qui appellent ou laissent des messages. Ils se montrent également proche du public et n’hésitent pas à interagir avec lui, notamment en mettant un jeu en place vers le milieu du concert, séparant deux équipes : l’une du côté de JeanJass et l’autre du côté de Caballero. Durant ce jeu, le public doit reconnaître et chanter des titres comme Mwaka Moon, Yeux disent ou Tout oublier.

Ceux qui avaient pu assister à la tournée de Lomepal se souviennent sûrement de l’hologramme de JeanJass sur scène lors de l’interprétation de X-Men. Pour le concert de Caballero & JeanJass, pas d’hologramme ou de guest, mais tout de même une interprétation de X-men ou encore Incroyaux, titres qu’ils ont réalisés avec d’autres artistes.

Le concert se termine sur Californie et on peut lire les paroles sur toutes les lèvres. Le duo quitte la scène sous les applaudissements d’un public essoufflé par ce concert mouvementé.

Curieuse du monde qui m'entoure et passionnée d'art, j'ai l'envie de vous partager mes découvertes et mes coups de cœurs à travers mes articles.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017