9 octobre 2024

Caroline, un portrait qui laisse place à l’imaginaire

Bénévole depuis 3 ans à la rédaction de Fragil, passionnée de musique, de cinéma et d’associatif : Derrière une façade calme et tranquille, Caroline se révèle dans un portrait aux métaphores poétiques

Caroline, un portrait qui laisse place à l’imaginaire

09 Oct 2024

Bénévole depuis 3 ans à la rédaction de Fragil, passionnée de musique, de cinéma et d’associatif : Derrière une façade calme et tranquille, Caroline se révèle dans un portrait aux métaphores poétiques

Après neuf années de vie parisienne harassantes, attirée par la nature et le chant des oiseaux, Caroline décide de venir s’installer à Nantes en 2017 après avoir eu un “coup de cœur” pour cette ville dynamique et pleine de verdure. Une décision qui la force à quitter son emploi dans la communication web chez les Petits Frères des Pauvres, mais qui ne suscitera jamais chez elle de regret : malgré la taille humaine de la ville, elle y trouve un dynamisme qui permet de continuer à éveiller son appétit culturel.

Un investissement dans la vie associative nantaise

Passionnée de musique en tout genre et capable de traverser l’Europe pour assister au concert d’un musicien qu’elle admire -même si elle ne pratique pas elle-même d’un instrument- elle co-fonde en 2017 l’association “73notes” dont le but est de mettre en lumière des musicien·nes amateur·ices. Son projet favori dans l’association ? La création d’une scène musicale nomade en bois au design tout à fait original, nommée “U.folia” et réalisée en collaboration avec l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes et l’École Supérieure du Bois.

Bénévole dans de multiples associations (Ouest MediaLab, REEVE, Apo 33), c’est en 2022 qu’elle rejoint Fragil, média qu’elle découvre par le bouche à oreille. Intriguée, elle postule à la rédaction du magazine et redécouvre l’art de l’interview pour lequel elle développe un engouement, portée par sa curiosité de découvrir le monde qui l’entoure.

Un regard porté vers la mer

Ce qu’elle préfère à Nantes, c’est la Loire et cette idée que le fleuve la relie à la mer comme un fil invisible, madeleine de Proust qui lui rappelle son enfance à Dinan. Le mot qui lui vient lorsqu’elle pense à la ville de Nantes c’est “courant”: le courant lié à la culture et au mouvement de la marée qui monte et qui descend.

Poétesse dans l’âme, elle aime l’idée de prendre le temps de vivre, philosophie qu’elle retrouve dans les films de Yasujirō Ozu -cinéaste Japonais qui l’inspire- et qu’elle essaye d’appliquer dans son quotidien.

Zohrane, 26 ans, est interne à Nantes, en 10ème année de médecine. Elle a quitté Toulouse il y a 3 ans pour rejoindre la métropole afin de terminer ses études. Elle s’investit aussi généreusement dans la vie culturelle et connaît tous les lieux tendances de la ville ! Aimant l’écriture et les rencontres, c’est avec plaisir qu’elle vous partagera ses coups de cœur culturels.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017