Fragil en action

7 octobre 2024

Médias et quartiers populaires, quand l’info passe mal

Informer sur les quartiers populaires, est-ce mission impossible ? C’est en tout cas une mission qui semble difficile pour les journalistes des grands médias généralistes. Basé dans le quartier des Dervallières, Fragil a choisi d’explorer le sujet à travers une table ronde organisée samedi dernier dans le cadre de la Fabrique en scène.

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4 octobre 2023

Un jeu de cartes pour décrypter le sexisme dans les médias

Dans sa mission d'éveil à l'esprit critique médiatique, Fragil s'est doté d'un nouvel outil d'éducation populaire. Avec plusieurs usages possible ce jeu de cartes, développé par une animatrice de l'association nantaise, vise avant tout à décrypter les ressorts sexistes présents hier et aujourd'hui dans les médias français.

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27 juin 2023

Une classe de SEGPA crée son média

Dans le cadre du dispositif Classe Média, financé et coordonné par le conseil départemental, une classe de 4ème SEGPA du collège Raymond Queneau à Machecoul a créé son média : Queneau média. Retour sur ce projet qui a permis aux adolescents et adolescentes de s'adonner au journalisme et d'en comprendre certains rouages.

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22 juin 2023

Clap de fin pour les mini-critiques

Dans le cadre du Parcours Educatif Artistique et Culturel (PEAC) initié et financé par la Ville de Nantes, l'association Fragil a accompagné quatre classes de CE2 dans la rédaction de critiques de cinéma. Un projet qui s'est achevé le 16 juin 2023 par une séance de restitution regroupant les élèves et les professeures ayant participé à la rédaction des Gazettes des mini-critiques. Retour sur cette matinée au cinéma le Concorde.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017