Luttes

2 août 2024

L’exposition PAYSAN.NE.S au Labo Diva met en avant des paysan.nes engagé.es

Jusqu'au 31 août, l'exposition photographique PAYSAN.NE.S au Labo Diva met en valeur des paysan·ne·s engagé·es dans des pratiques agricoles écologiques et de préservation de la biodiversité. L'exposition est composée d'une vingtaine de clichés capturés par le photographe Paul Stefanaggi issus de l'ouvrage gastronomique de l'association nantaise Les Bouillonnantes "Nourrir Nantes et au-delà" paru en novembre dernier.

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30 juillet 2024

Une colo pour faire « vivre la culture palestinienne »

Du 20 au 27 juillet, Urgence Palestine, La Palestine Nous Rassemble et les CÉMÉA Pays de la Loire organisaient un camp d'été pour 37 enfants palestinien·nes dans le Maine et Loire. L'idée ? "Continuer à faire vivre l'héritage palestinien" pour des enfants en grande partie réfugié·es.

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29 mai 2024

Femme Vie Liberté Nantes : entre craintes et espérances après la mort du « boucher de Téhéran »

Près d'une semaine après la mort du président iranien Ebrahim Raïssi, Fragil est allé à la rencontre de deux membres du collectif Femme Vie Liberté Nantes qui présente jusqu'au 30 mai à Cosmopolis l’exposition “L’Iran en révolution 1979-2024”. Au cours de cet échange, iels nous ont parlé de celui qu'on appelait "le boucher de Téhéran" et de leurs sentiments sur ce qui est à venir en Iran.

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30 avril 2024

Hors Jeu à la médiathèque Lisa Bresner : échanges autour de la question de la place des femmes en Iran

Le mercredi 24 avril était projeté le film Hors-Jeu du réalisateur iranien Jafar Panahi à la médiathèque Lisa Bresner située dans le quartier Bellevue à Nantes. Organisée par la médiathèque dans le cadre du Club Ado en partenariat avec le Festival des 3 Continents, la séance était suivie d’un temps d’échange entre le public et Léa Leboucq, chargée des publics et de la médiation au sein de l’association.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017