Spectacles

22 février 2021

La Roue Tourne et la Tricoteuse d’Histoires

Une scène. Un vélo. Des sacoches. Mais que se passe-t-il ? Le silence règne dans la salle lorsque les lumières s'adoucissent pour n'éclairer que ce mystérieux vélo, qui trône au milieu de la scène. Juste avant que le second confinement ne mette un terme au spectacle vivant, s'est déroulée la représentation de la pièce "La Roue Tourne" au Théâtre de la Ruche le 16 octobre 2020. Ce seule-en-scène réalisé par La Tricoteuse d'Histoires raconte son voyage presque initiatique jusqu'en Turquie.

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4 février 2021

M.A.D à Stéréolux, la fête au bout des doigts

C’est à Stereolux que s'est tenu le 21 janvier dernier un des spectacles proposés par le festival Trajectoires, adapté en rendez-vous professionnels. La fin de la résidence du chorégraphe nantais Julien Grosvalet a ainsi vu le jour, ou plutôt la nuit, sur la scène Maxi. Fragil vous emmène au cœur de cette représentation de M.A.D, entre fête et révolte. Le thème ? Du madison populaire au club techno.

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25 novembre 2020

Être chorégraphe au temps du covid

Contrairement au premier confinement, le monde de la danse peut continuer les répétitions malgré la fermeture des salles au public. Mardi 24 novembre, le gouvernement a annoncé une réouverture des lieux culturels le 15 décembre. C’est un véritable soulagement pour tous les acteurs du milieu. Mais les reports et annulations des pièces ont impactés durement la création et la diffusion des pièces. Fragil s’est intéressé au travail en temps de crise de deux chorégraphes nantais : Louis Barreau de la compagnie homonyme et Hervé Maigret de NGC25.

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15 octobre 2020

Punk is not dead au Grand T

Du 28 septembre au 03 octobre, le Grand T a programmé “Mort prématurée d’un chanteur populaire dans la force de l’âge”, pièce écrite par Arthur H et mise en scène par Wajdi Mouawad. De l’agonie d’une carrière à la résurrection de l’âme d’Alice, le public assiste pendant plus de trois heures aux tribulations d’une vieille star déchue en quête de rédemption. Retour sur ce spectacle qui a réussi à nous faire oublier que l’on portait des masques.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017