Spectacles

8 janvier 2019

Le Père Noël était en bleu

L'avant-veille de Noël dernier, le 23 décembre 2018, le Père-Noël était sur scène, salle Vasse. Enfin, un Père-Noël plutôt, car celui-ci était d'un genre particulier : tout de bleu vêtu, avec un accent italien et une propension au loufoque. Joffroy, 6 ans, a apprécié...

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17 décembre 2018

« Samson et Dalila » à Monte-Carlo : Un cœur s’ouvre… A quelle voix?

L’Opéra de Monte-Carlo a affiché en novembre 2018, au Grimaldi Forum, une impressionnante production de « Samson et Dalila » de Camille Saint-Saëns (1835-1921), dans le cadre de la fête nationale monégasque. La mise en scène était de Jean-Louis Grinda, dans des décors et costumes d’une envoûtante beauté dus à l’artiste peintre Agostino Arrivabene, dont c’était la première collaboration à l’Opéra.

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7 décembre 2018

Guillaume Meurice : la satire chevillée au corps

L’espace culturel du Champilambart de Vallet accueillait, vendredi 16 novembre, le spectacle « Que demande le peuple » de l’humoriste Guillaume Meurice. Dans un spectacle déjà bien rodé et joué pour la 450ème fois ce vendredi soir, l’humoriste a déployé son talent et son humour de manière magistrale.

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3 décembre 2018

Une Salomé baroque dans une église

Angers Nantes Opéra a permis de faire une passionnante découverte en affichant dans des églises, en coproduction avec l'Opéra de Rennes, « San Giovanni Battista », un oratorio d’Alessandro Stradella, né en 1643, l’année de la disparition de Claudio Monteverdi ; les deux compositeurs partagent un impressionnant sens du théâtre et une volonté d’exprimer les sentiments les plus intenses par le chant, dans un genre encore en train de naître, l’opéra…

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26 novembre 2018

Tanguy Malik Bordage, l’intempérant

Peu de metteurs en scène communiquent le besoin et la sensation de toucher au vif de l'existence. C'est que le geste, car c'en est un, de l'auteur de Tourista est de rendre par le théâtre la vie jusque dans ses moindres formes. Pour sa deuxième pièce, Tanguy se jette et nous plonge dans sa poésie abyssale retrouvant tous ses héros disparus.

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21 novembre 2018

Un peu du Québec à Nantes

Dans le cadre de sa tournée pour son nouvel album Dans le noir, Safia Nolin a fait un détour par Nantes (salle Paul Fort) le temps d’un concert intime et touchant.

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16 novembre 2018

Fabuleux Fabrice

Son nouveau spectacle s'intitule « Plus rien à perdre » mais on se demande s'il n'aurait pas prévu de l'appeler « plus rien à foutre » avant de s'auto-censurer : Fabrice Éboué pratique l'humour noir (sans mauvais jeu de mots) mais de manière si politiquement incorrecte que c'en est un régal. Il a rempli la Cité des Congrès, où 1971 âmes ont ri à gorge déployée le samedi 10 novembre dernier. Une salle, une ambiance, et quelle ambiance !

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8 novembre 2018

Rêve et folie de Claude R

Tiré du recueil Crépuscule et déclin de Georg Trakl, le metteur en scène Claude Régy, né en 1923 signe sa dernière création ; expérience. C'est fini, le spectacle, son visage de sculpteur se déplace dans celui d'un nouveau-né et ça je ne l'explique pas.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017