22 juillet 2024

Ce samedi, la mécanique en mixité choisie fait un stop à Vertou

Le 27 juillet, l'association les Déculassées propose un atelier d'initiation à la mécanique à Vertou à partir de 11h. Organisé en mixité choisie, l'atelier vise l'émancipation technique et l'autonomie en évitant les comportements sexistes.

Ce samedi, la mécanique en mixité choisie fait un stop à Vertou

22 Juil 2024

Le 27 juillet, l'association les Déculassées propose un atelier d'initiation à la mécanique à Vertou à partir de 11h. Organisé en mixité choisie, l'atelier vise l'émancipation technique et l'autonomie en évitant les comportements sexistes.

« La mécanique auto c’est un domaine particulièrement sujet au sexisme », c’est pourquoi les Déculassées seront à Nantes pour animer un atelier mécanique en mixité choisie le 27 juillet à Vertou à partir de 11h, nous annonce Sarah, fondatrice de l’association. Basée à Montpellier, cette association qui « lutte contre les stéréotypes de genre dans la mécanique et plus largement dans les savoirs faire technique », sera de passage dans la métropole nantaise à l’occasion de son tour du Grand-Ouest.

Carte de la tournée des Déculassées (crédit : Facebook « Les Déculassées »)

Une journée entre théorie et pratique

Samedi 27 juillet, pour la première date de cette tournée, Sarah promet une « grosse journée entre théorie et pratique », où elle et d’autres membres de l’association proposeront un « atelier check-up et initiation ». Avec l’idée de « rendre les personnes plus autonome dans l’entretien d’un véhicule », les participantes pourront entres autres comprendre comment fonctionne un moteur, comment vérifier l’état des plaquettes de freins, comment faire ses niveaux, ou encore comment tester une batterie. L’atelier de samedi n’affichant pas complet, certaines places sont encore vacantes pour les nantaises et leurs voitures dans la limite de la douzaine de places disponibles.

Un atelier mécanique des Déculassées

La mixité choisie pour « lutter d’un point de vue féministe contre les formes d’oppression autour de la voiture »

Si tous les ateliers de ce tour du Grand-Ouest des Déculassées ne sont pas réservés aux femmes et aux minorités de genre, la mixité choisie reste l’ADN des Déculassées pour Sarah qui nous rappelle que « l’association s’est structurée autour de l’organisation d’ateliers d’initiation à la mécanique automobile en mixité choisie ».

Pour la mécanicienne, la mixité choisie est un « outil pertinent », qui permet de « renforcer l’émancipation technique et l’autonomie en évitant les comportements sexistes lors de ces ateliers ». Au delà des blagues ou attitudes sexistes, il existe des comportements de ce type plus « intériorisés », nous explique Sarah. Par exemple, des situations où un homme enlève les outils des mains d’une femme ou à l’inverse des situations où des femmes donnent leurs outils aux hommes en ne se pensant pas capable.

Un « outil pertinent » donc pour la fondatrice des Déculassées qui permet aussi de créer des « espaces d’échanges et de partage d’anecdotes », et « renforce une volonté de lutter d’un point de vue féministe contre les formes d’oppression vécues au quotidien autour de la voiture ».

Une asso qui en a sous le capot

Au printemps, Les déculassées effectuaient leurs première tournée en parcourant le grand-sud, au plus grand bonheur de Sarah pour qui ça « c’était hyper bien passé ». Cet été, elles reprennent le volant pour le tour du Grand-Ouest du 27 juillet au 4 août. Les mécaniciennes ont prévu un circuit de Nantes à Douardenez en passant par Angers et Rennes. Et ce n’est pas fini pour cette association qui réfléchit déjà à prolonger cette tournée armoricaine en fonction de la demande du public tout en finalisant la réalisation d’un documentaire retraçant leurs deux premières tournées. Les prochains « Déculassées Tour » sont eux aussi prévus dans l’année à venir et devraient traversés le Nord de la France et l’Italie.

Liens et infos utiles :

11h-18h Vertou (le lieu exact sera donné une fois inscrit)

S’inscrire par mail : lesdeculassees@protonmail.com

Instagram les Déculassées

Site des Déculassées

Infos importantes sur le « Déculassées Tour »

 

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017