11 juillet 2024

Ce soir au Zazou, un concert pour lutter « contre la pensée d’extrême droite »

Ce jeudi 11 juillet à 19h30, 4 groupes nantais se produiront au Zazou. Ariane, musicienne du groupe Arianna Monteverdi nous dit vouloir lutter grâce à la musique et ce concert contre la montée de l'extrême droite.

Ce soir au Zazou, un concert pour lutter « contre la pensée d’extrême droite »

11 Juil 2024

Ce jeudi 11 juillet à 19h30, 4 groupes nantais se produiront au Zazou. Ariane, musicienne du groupe Arianna Monteverdi nous dit vouloir lutter grâce à la musique et ce concert contre la montée de l'extrême droite.

La peur est un moteur, pour la musicienne nantaise Ariane Monteverdi, « la peur de la montée de l’extrême droite et des votes en faveur de ce parti fondé sur une idéologie discriminante » l’a amenée à organiser un concert qui aura lieu ce jeudi soir à 19h30 au bar le Zazou, quai de Turenne. Ce concert contre l’extrême droite est annoncé par la musicienne comme « un crescendo », dans lequel elle ouvrira le bal avec son groupe « Arianna Monteverdi ». La suivront les groupes nantais Middle Child, Swirls et le trio heavy grunge post punk Mad Foxes pour terminer la soirée.

La musique et les concerts contre l’extrême droite

Pensé dans l’entre deux-tour des législatives, ce « concert contre la pensée d’extrême droite et toutes les pensées discriminatoires », s’inscrit dans une véritable mobilisation de la scène musicale et associative nantaise qui a déjà donné lieu à plusieurs événements comme l’événement féministe et antifasciste ou violet riot la semaine dernière.

Affiche de la soirée (crédit @nicomaclaou)

« Pour l’inclusivité et plus de cohésion dans la société, chacun doit utiliser ses outils, nous (les artistes) c’est la musique » nous dit Ariane. C’est donc logiquement que la musicienne du groupe de folk rock indé se tourne vers le mode d’expression du concert dans sa lutte contre la montée de l’extrême droite. En effet, pour elle, les scores impressionnant du RN et des autres partis extrémistes lors des précédentes élections s’expliquent par « une perte du sens du collectif ». Une « perte de sens », auxquels les concerts peuvent remédier pour Ariane puisque ces « espaces d’expression libre sans censure », sont des lieux de « rencontres constructives », et permettent surtout de « faire corps ».

Infos importantes : 

19h30-21h30 3 quai Turenne, Nantes

Entrée à prix libre : fonds reversés à la Cimade et à la MRAP

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017