Célia est une femme vive et curieuse qui se laisse porter par le vent. C’est d’ailleurs en fermant les yeux et en mettant un doigt au hasard sur la carte de France qu’elle se retrouve dans le Morbihan après avoir passé une majeure partie de sa vie à Lyon. Des villes elle en a connues, mais c’est à Nantes qu’elle a jeté son dévolu à la recherche de nouvelles personnes, de plus de diversité, ethnique et culturelle et qui laissera une place à la femme indépendante qu’elle est.
« J’ai toujours travaillé avec et pour les artistes, mais là il était temps pour moi de passer de l’autre côté. » Après avoir semé ses petites graines, son travail d’entrepreneuse porte ses fruits et on la contacte pour venir faire des fresques dans des locaux professionnels. Sur ces murs elle dessine la nature à laquelle elle se sent très liée. Elle puise son inspiration de celle-ci et Nantes lui permet d’y rester connecté grâce à toute sa verdure. Son rêve serait de devenir une sorte de Robine des bois, où elle pourrait redistribuer une part de ses revenus, obtenus grâce à ses fresques, à une fondation qui œuvre pour le bien-être de la planète, pour dire la place qu’elle porte à la nature dans son cœur.
Elle aime ce qu’elle fait et est convaincue que l’art est plus qu’une touche anecdotique. Célia travaille pour des clients qui laissent une vraie place à la création, parce que l’art c’est bien plus que de la décoration. Elle parle énormément de la place de la femme dans ce domaine. C’est révoltant de voir qu’on ne leur (nous) laisse pas d’espace pour s’exprimer. Où sont donc les femmes ? Pas dans les postes de direction culturelle, ni dans les cours d’histoire de l’art, peu dans les musées… Alors, Célia décide de s’instruire majoritairement grâce à des ouvrages féminins comme pour leur laisser un peu plus de place dans sa bibliothèque et dans ses références.
Si les images artistiques représentent une grande partie de sa vie professionnelle, la musique occupe également une place importante de sa vie. Amatrice d’hyperpop en concert, une fois chez elle, le dynamisme de ce genre musical laisse plutôt place aux textes plus travaillés, militants, inspirants et énergisants du rap. C’est cette envie d’écriture (qu’elle pratique déjà) qui l’amène chez Fragil, à la poursuite de cette nouvelle nécessité de partage et de se rendre utile au monde.