• Portrait de Célina
16 novembre 2023

Célina, nantaise de coeur

Célina est arrivée à Nantes il y a 20 ans. Elle nous fait découvrir les lieux où elle apprécie aller et ce qu’elle aime culturellement.

Célina, nantaise de coeur

16 Nov 2023

Célina est arrivée à Nantes il y a 20 ans. Elle nous fait découvrir les lieux où elle apprécie aller et ce qu’elle aime culturellement.

Alors qu’elle buvait une bière sur une terrasse de café à Dijon avec une amie, Célina prend une décision radicale. « Une amie rentrait de vacances à Nantes où elle était allée voir ma cousine, (…) à la fin de ses vacances elle s’est dit “Je vais vivre à Nantes”, et je lui ai dit “OK je pars avec toi!”, Je suis partie au bout de 24h, j’étais dans son camion avec elle le lendemain. »

Ce coup de tête, c’était il y a 20 ans, Célina n’était alors jamais allée à Nantes et c’est pour elle probablement la plus belle décision de sa vie. Son installation dans la cité nantaise lui a permis d’apprécier ses habitant·es qu’elle trouve très ouvert·es.

La nature à proximité

Célina affectionne Nantes pour ce mélange entre ville et nature, avec la Loire qui la traverse et des promenades où la nature est rapidement accessible, comme celle le long de la Chézine entre le parc de Procé et Saint-Herblain.

Une ville pour les gourmets

Pour manger, elle aime aller Au coup d’canon (12 r Jean-Jacques Rousseau)  : “c’est le bon vieux bistrot où tu as encore le rouleau de serviette avec ton nom à l’intérieur”. Elle souligne que, de façon générale, il y a un grand choix de très bons restaurants à Nantes.

Pour les amateurices de pâtisseries, elle évoque le salon Rosemary (7 r des hauts pavés) et la Passagère (passage Pommeraye). 

Une offre culturelle variée

Ce qu’elle apprécie aussi à Nantes, c’est son offre culturelle éclectique : elle a un attrait particulier pour les rencontres autour du cinéma, comme le festival du film espagnol, le festival Univerciné et le festival les 3 continents.

Pendant longtemps, elle s’est aussi investie bénévolement dans l’association culturelle nantaise Mémoire de l’outre mer , qui organise des actions culturelles variées (expositions, conférences, débats, rencontres littéraires, etc.) et participe à la Commémoration de l’abolition de l’esclavage ayant lieu chaque 10 mai.

Aujourd’hui, elle rejoint le média Fragil pour s’exercer à l’écriture avec un angle informationnel.

Arrivée à Nantes en janvier 2023 pour un nouveau poste, Estelle, 31 ans, possède un master 2 MIMO (Métier de l’informatique et Maîtrise d’ouvrage). Estelle est aujourd’hui à la recherche d’une nouvelle opportunité professionnelle et de nouveaux challenges. Elle prend donc le temps d’étudier toutes les possibilités qui s’offrent à elle et s’investit dans différents projets.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017