25 novembre 2024

Cette semaine, Resonantes intensifie ses actions contre les VSS

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’association Resonantes poursuit sa campagne de sensibilisation à grande échelle. Tout au long de la semaine du 25 novembre, l’équipe organise de nombreuses actions, prévues dans le programme de la métropole de Nantes, pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

Cette semaine, Resonantes intensifie ses actions contre les VSS

25 Nov 2024

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’association Resonantes poursuit sa campagne de sensibilisation à grande échelle. Tout au long de la semaine du 25 novembre, l’équipe organise de nombreuses actions, prévues dans le programme de la métropole de Nantes, pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

Créée en 2015 par Diariata N’Diaye, l’association de lutte contre les violences sexistes et sexuelles Resonantes s’appuie sur des moments forts comme la semaine du 25 novembre ou la Journée du 8 mars pour relayer son message de prévention auprès d’un plus large public. Cependant, comme le souligne Juline Tresguerres, responsable des actions de sensibilisation au sein de l’association, “tout le discours qu’on va tenir cette semaine” explique-t-elle, “c’est celui qu’on porte tout au long de l’année”. L’équipe encourage aussi “les professionnels” à solliciter leur expertise en dehors de ces périodes, car, rappelle-t-elle, “la question des violences, elle n’a pas une période”.

Juline Tresguerres, la responsable des actions de sensibilisation au sein des locaux de Resonantes, à la Gare Maritime.

Une période dédiée à l’échange et à l’information

Dans le cadre de cette semaine mettant l’accent sur la lutte contre les violences faites aux femmes, Resonantes intervient au tribunal judiciaire de Nantes dès ce lundi. La journée sera consacrée à l’impact des violences sur la santé physique et psychique des femmes victimes, avec comme temps fort, un forum d’associations où Resonantes tiendra un stand associatif ouvert à tous. De plus, mardi prochain, l’équipe de l’association interviendra auprès de leur cible de prédilection, les étudiants, de l’école Audencia pour “échanger sur l’application et les sessions grand public de sensibilisation qu‘on propose”, explique Juline.

Resonantes organise une semaine de sensibilisation grand public

L’association étend ses champs d’intervention avec des sessions de sensibilisation sur la question des VSS, visant à toucher un public plus large. En effet, une intervention comme celle qui a lieu à la Maison de Quartier Erdre-Batignolles la Locomotive le 29 novembre, permettra de réunir massivement avec un ciné-débat autour du téléfilm « Touchées » réalisé par Alexandra Lamy, la marraine de l’association. Resonantes proposera aussi une formation Stand Up, qui est un outil créé par l’ONG américaine Right To Be et que l’association dispense par l’initiative de l’Oréal Paris et la Fondation des femmes. À l’aide de la méthode des 5D (dialoguer, documenter, distraire, diriger, déléguer), cette session de sensibilisation permet d’apprendre à réagir face au harcèlement sexuel dans les lieux publics. Juline rappelle que ces violences concernent non seulement “la rue, mais aussi les transports en commun, les salles de sport, les bars, les boites de nuits, les lieux festifs en général”. Pour ceux et celles qui ne peuvent pas venir à la maison de quartier, cette session Stand Up sera également dispensée le 27 novembre par Resonantes mais cette fois-ci en distanciel.

 

 

Une approche innovante au service de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

L’association Resonantes agit sur deux fronts distincts pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles (VSS). D’une part, l’équipe sensibilise par l’art, qui, selon Juline, possède “une portée émancipatrice et de guérison dans les parcours de violence”. À travers des spectacles et des ciné-débats notamment, l’association cible particulièrement les jeunes. Informer tôt auprès de ce public est essentiel car “80 % des victimes ont vécu leurs premières violences alors qu’elles étaient mineures”, précise Juline. Ces actions, touchant un public jeune mais pas seulement, leur démontre que femmes et hommes peuvent être victimes de violences. D’autre part, Resonantes propose une réponse concrète à ses situations de violence avec son application App’Elles. Cet outil permet de signaler une urgence grâce à un dispositif d’alerte qui contacte automatiquement “3 contact de confiance” ou la police, et regroupe toutes les ressources nécessaires pour les victimes ou témoins : numéros d’urgence, associations,…

 

 

Infos utiles:

Programme de Nantes métropole contre les VSS du 4 Novembre au 14 décembre 2024

Session Stand Up en distanciel le 27 novembre

L’application App’elles

Prendre contact avec l’association Resonantes

Vivant dans plusieurs villes à la fois, Amélie est tombée cet été sous le charme de Nantes, qu’elle apprécie pour ses lieux culturels parfois insoupçonnés.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017