11 juin 2024

CinéPride, une édition anniversaire qui explore le(s) genre(s)

Le 18 juin, s’ouvre la 20e édition du festival CinéPride, organisée par Nosig en lien avec le Katorza. L’occasion de parler des nouveautés et de la programmation variée de cette édition anniversaire.

CinéPride, une édition anniversaire qui explore le(s) genre(s)

11 Juin 2024

Le 18 juin, s’ouvre la 20e édition du festival CinéPride, organisée par Nosig en lien avec le Katorza. L’occasion de parler des nouveautés et de la programmation variée de cette édition anniversaire.

« Montrer la diversité des différentes expressions des modèles LGBTQIA+ à travers les écrans », décrit Cyrille Cadeau, co-organisateur de CinéPride, quand il s’agit d’évoquer les défis et objectifs du festival. À l’occasion de la 20e édition de cet événement de cinéma LGBTQIA+ qui a lieu au Katorza du 18 au 23 juin, certaines nouveautés sont à attendre.

 

Affiche de cette édition du festival ©CinéPride et atelier Choque Le Go

Une édition anniversaire

Depuis la première édition du festival, les changements sont « que les films sont beaucoup plus distribués, plus accessibles. Les représentations sont plus positives. » explique cet amateur de cinéma. Il rajoute que, cette année, « les deux coups de cœurs sont les deux documentaires, Queendom et Anhell69 ».

Une édition marquée par les nombreux intervenants, dont l’écrivain et journaliste Didier Roth-Betton, « on lui a demandé de faire une conférence à l’occasion de l’anniversaire de CinéPride sur les représentations LGBTQIA+ des vingt dernières années ». Comme habituellement, seront aussi invité·e·s des cinéastes, tel que Claire Burger ou Juan Sebastian Torales. Est à noter la présence d’associations et de festivals (festival Univerciné italien et à l’est, association Contact, SOS Homophobie, Iki Iki).

 

Cyrille Cadeau, co-organisateur de festival ©Lisa Le Floch et Léa Mviana

Proposer de nouveaux genres inattendus

« C’est amusant car cette année l’une des thématiques explorées est celle du genre, mais aussi celle des films de genre. », s’amuse Cyrille Cadeau. CinéPride fera naviguer les spectateurs entre « le polar, la comédie, l’horreur, le porno ». D’ailleurs « on a une séance spéciale qui s’appellera la séance ‘’What The Fuck !?!’’ », où « il y aura du sang, sex, sueur » complète le co-programmateur. Une séance à voir le vendredi 21 juin à 22h05.

Deux séances pour les enfants seront prévues, en plus des 13 long-métrages et 3 séances de courts-métrages, qui seront à retrouver au Katorza. La sixième (et dernière) étape d’ « en route vers la 20e », des séances organisées par CinéPride chaque mois depuis janvier,  a lieu ce soir, le mardi 11 juin, « avec le film Love Lies Bleeding avec Kristen Stewart », conclue-t-il.

Plus d’infos :

– La programmation

Préventes dès le 14 juin

Autodidacte et impliquée, Lisa est en deuxième année de licence information/communication. Dans le quotidien, elle est très active et trouve épanouissement dans l’artistique. Son lien aux autres et son rapport à l’art lui créent de grandes ambitions pour l’avenir.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017