22 juin 2023

Clap de fin pour les mini-critiques

Dans le cadre du Parcours Educatif Artistique et Culturel (PEAC) initié et financé par la Ville de Nantes, l'association Fragil a accompagné quatre classes de CE2 dans la rédaction de critiques de cinéma. Un projet qui s'est achevé le 16 juin 2023 par une séance de restitution regroupant les élèves et les professeures ayant participé à la rédaction des Gazettes des mini-critiques. Retour sur cette matinée au cinéma le Concorde.

Clap de fin pour les mini-critiques

22 Juin 2023

Dans le cadre du Parcours Educatif Artistique et Culturel (PEAC) initié et financé par la Ville de Nantes, l'association Fragil a accompagné quatre classes de CE2 dans la rédaction de critiques de cinéma. Un projet qui s'est achevé le 16 juin 2023 par une séance de restitution regroupant les élèves et les professeures ayant participé à la rédaction des Gazettes des mini-critiques. Retour sur cette matinée au cinéma le Concorde.

En étroite collaboration avec le cinéma le Concorde, l’association Fragil a proposé, dans le cadre du PEAC, d’initier les élèves de quatre classes de CE2 (trois de l’école Ledru-Rollin et une de l’école George Sand) à l’analyse filmique puis à la rédaction de critiques de films « jeunesse » projetés pour l’occasion en avant-première. Au terme de trois séances en classe avec les animateurs et animatrices de l’association, d’une séance de projection au cinéma le Concorde et des séances organisées en classe par les professeures, quatre Gazettes des mini-critiques ont ainsi vu le jour, quatre films ont ainsi été analysés et critiques par les élèves des quatre classes sélectionnées : Dounia et la princesse d’Alep, Titina, Le nid du Tigre et Superlion.

 

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[aesop_image img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2023/06/La-Gazette-des-mini-critiques_02-1.jpg » panorama= »off » imgwidth= »30% » align= »center » lightbox= »on » captionsrc= »custom » caption= »La Gazette des mini-critiques rédigée par les élèves de Séverine Ledoux (école Ledru-Rollin) sur le film Titina » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

 

[aesop_image img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2023/06/La-Gazette-des-mini-critiqueTigres-8.jpg » panorama= »off » imgwidth= »30% » align= »center » lightbox= »on » captionsrc= »custom » caption= »La Gazette des mini-critiques rédigée par les élèves de Muriel Chambrial (école Ledru-Rollin) sur le film Le nid du Tigre » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

 

 

[aesop_image img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2023/06/La-Gazette-4_-SuperLion-1-scaled.jpg » panorama= »off » imgwidth= »30% » align= »center » lightbox= »on » captionsrc= »custom » caption= »La Gazette des mini-critiques rédigée par les élèves de Laureline Helbert (école George Sand) sur le film Superlion » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Afin de clore ce projet, une séance de restitution a été organisé le 16 juin. Au programme, la projection en avant-première du film Les vacances de Cowboy et Indien, suivie de quatre ateliers dans lesquels les classes ont tourné tous les quarts d’heure : un atelier making of pour mieux comprendre la réalisation d’un film d’animation, un atelier stop motion pour que les élèves expérimentent cette technique, un atelier autour de l’affiche du film et un atelier « critique flash ».

[aesop_image img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2023/06/IMG_20230616_101136_541.jpg » panorama= »off » imgwidth= »40% » credit= »Fragil » align= »center » lightbox= »on » captionsrc= »custom » caption= »Présentation du programme de la séance de restitution par Sylvain Clochard, directeur du Concorde, et Maureen Beaumont, médiatrice jeune public du cinéma » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

[aesop_image img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2023/06/IMG_20230616_114503_566.jpg » panorama= »off » imgwidth= »40% » credit= »Fragil » align= »center » lightbox= »on » captionsrc= »custom » caption= »Atelier ‘critique flash’ animé par l’association Fragil » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Pour ce dernier, les classes avaient 15 minutes pour rédiger une critique commune en reprenant l’analyse des différents éléments du langage cinématographique (l’histoire, l’image, la narration, le son, les décors, les personnages, le contexte, l’équipe du film…). À cette occasion, les élèves ont pu réutiliser la méthodologie d’analyse filmique et de critique vue en classe avec les animateurs et animatrices de l’association Fragil. En effet, au cours de ce projet, les élèves de CE2 ont pu développer leur esprit critique, réfléchir à l’intention d’une œuvre cinématographique, découvrir le Concorde, un cinéma d’arts et d’essai et interviewer des membres de l’équipe pour les interviews métiers (en 4ème de couverture des Gazettes), réaliser la diversité des points de vue sur un même objet artistique, analyser leurs émotions, et enfin développer leur capacité argumentative. Pour la plupart, ils et elles ont avoué ne plus regarder les films de la même manière.

[aesop_image img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2023/06/IMG_20230616_130305_057.jpg » panorama= »off » imgwidth= »50% » credit= »Fragil » align= »center » lightbox= »on » captionsrc= »custom » caption= »Le pique-nique rassemblant tous les élèves ayant participé au projet » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Tous les participants et participantes au projet ont ensuite partagé un pique-nique convivial dans le square situé derrière le cinéma le Concorde, un beau clap de fin pour une très belle initiative.

 

 

 

 

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017