10 octobre 2024

Clara, une nouvelle nantaise conquise et curieuse

Fraichement nantaise, Clara, à la personnalité engagée et avide de découverte, nous parle de sa nouvelle ville d'adoption dans laquelle elle se reconnait pleinement.

Clara, une nouvelle nantaise conquise et curieuse

10 Oct 2024

Fraichement nantaise, Clara, à la personnalité engagée et avide de découverte, nous parle de sa nouvelle ville d'adoption dans laquelle elle se reconnait pleinement.

Se définissant encore en « phase de découverte« , Clara reconnait néanmoins que le lien s’est fait naturellement. Une affinité s’est tout de suite crée avec Nantes, cette ville qui incarne ses valeurs: ouverte, engagée et culturelle.

Son emménagement fut presque une révélation. Originaire de la région parisienne, elle cherchait une ville dynamique qui reste proche de Paris. Deux heures de train plus tard la question ne se pose plus.

Pour Clara, qui fut bénévole à la Croix Rouge dès ses 17 ans, l’ouverture vers les autres est primordiale.

Après une licence de droit et un master en sciences politiques elle multiplie les expériences dans le domaine du social, avec une forte appétence pour les questions en lien avec la santé, ce qui l’amène  tout naturellement à travailler aujourd’hui auprès de détenus avec lesquels elle anime des ateliers.

Lorsqu’on lui demande de décrire Nantes en trois mots, elle esquisse d’un sourire « humide, engagée et bonne ambiance » avant d’ajouter que la ville reste un « bastion de gauche, ce qui est rassurant« . Elle y trouve plus de bienveillance, d’ouverture et d’échange que dans ses précédents lieux d’habitation.

Enfin, elle aime se balader le long de l’Erdre avec son chien Alpha où les deux compères ne manquent pas de faire de nouvelles rencontres, flâner rue du Maréchal Joffre et nous invite à découvrir Belle de jour, un établissement qui se définit comme « lieu de vie, bar et restaurant culturel ».

Après 4 ans dans le cœur battant de Nantes, c’est en quête de découvertes que Claire rejoint la communauté des rédacteur.ices bénévoles de Fragil. Elle nous invite à flâner dans cette ville éminemment culturelle, engagée et verte.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017