4 juillet 2024

Contre l’extrême droite, « Violet Riot » veut « porter la voix des personnes minorisées »

Ce jeudi soir, de 18H à 1H30, la soirée Violet Riot, se tiendra au bar Askip. Organisé par plusieurs collectifs féministes intersectionnels, LGBTQIA+ et antiracistes, cet événement vise à donner la parole à des personnes minorisées par leur genre ou racisées à l'heure où l'extrême droite pourrait bien finir par arriver au pouvoir.

Contre l’extrême droite, « Violet Riot » veut « porter la voix des personnes minorisées »

04 Juil 2024

Ce jeudi soir, de 18H à 1H30, la soirée Violet Riot, se tiendra au bar Askip. Organisé par plusieurs collectifs féministes intersectionnels, LGBTQIA+ et antiracistes, cet événement vise à donner la parole à des personnes minorisées par leur genre ou racisées à l'heure où l'extrême droite pourrait bien finir par arriver au pouvoir.

Tout comme l’événement Féministe et Antifasciste de samedi dernier organisée par le collectif des Impertinantes, plusieurs collectifs féministes intersectionnels ou LGBTQIA+ et antiracistes « se sont fédérés hyper rapidement pour mettre en place un événement », c’est ce que nous a dit Lizzie, membre du collectif Zone Rouge, qui participe à l’organisation de cette soirée Violet Riot qui se tiendra au bar Askip ce jeudi de 18H à 1h30. Au programme prises de paroles, performances et DJ set de personnes minorisées par leur genre et racisées.

Un événement visibilisant les personnes minorisées

Le nom « Violet Riot » fait référence à la couleur portée par les communautés LGBTQIA+ et « au fait de s’indigner, de manifester […] et de se mobiliser dans l’espace public » et « en l’occurrence contre l’extrême droite » selon Lizzie, DJ résidente de Zone Rouge, collectif créé en réaction au fait qu’il y avait très peu de femmes DJ programmées dans la scène des musiques électroniques.

Avec cet événement, les collectifs Zone Rouge, La Plaisir, Action Palestine Nantes, Tissé, Gazole Inc, Nosig et La Punani « souhaitaient, dans l’entre deux tours, porter [leurs] voix en tant que personnes minorisées, parler de [leurs] valeurs, parler de [leurs] réalités et de ce qu'[iels] peut vivre au quotidien », selon Lizzie. Chose extrêmement importante au vu du contexte actuel pour ces collectifs féministes, intersectionnels, antiracistes et LGBTQIA+ car, comme nous le dit la DJ, avec le résultat des européennes où l’extrême droite est arrivée en tête il y a « une dédiabolisation des discours de haine », qui donnent lieu à une « hausse des violences racistes, homophobes, transphobes et xénophobes », sentiment partagé par plusieurs plateformes de signalement.

Une soirée engagée contre l’extrême droite

Avec l’extrême droite aux portes du pouvoir, la DJ de Zone Rouge compte profiter de l’événement pour « encourager les gens à aller voter pour faire barrage à l’extrême droite », en défendant « une alternative politique envisageable », que propose le Nouveau Front Populaire avec son programme, selon elle. Un programme, « où tout n’est pas parfait, mais qui correspond à nos valeurs de paix, de justice sociale, d’équité et de lutte contre le libéralisme exacerbé », précise-t-elle.

Lors de cette soirée, Lizzie nous informe que « chaque collectif aura une tribune ». L’occasion d’assister pour le public en plus des performances musicales et dansées à des prises de paroles de tous les collectifs. Celles-ci, nous dit Lizzie, évoqueront les « impacts très concrets » qu’aurait un gouvernement d’extrême droite sur le quotidiens des personnes concernées.

Affiche de la soirée (crédit @zone_rouge sur instagram)

Infos utiles :

Soirée Violet Riot

Askip, 2 allée Frida Kalho

18h

Évenement Facebook

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Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017