Accompagnement à la création de fanzines

24 Avr 2016

Description

Fragil propose de vous accompagner lors d’une séquence de création de fanzines et d’initiation au journalisme.

L’objectif est de réaliser des interviews et/ou des articles pour alimenter des fanzines créés et mis en pages par les participants. Les différentes thématiques et sujets traités sont définies dès le début des ateliers avec les participants.

Public

Scolaire (Primaires, collèges, lycées), extra-scolaire et adulte.

Objectifs

  • Comprendre la fabrication de l’information
  • Maîtriser l’expression de sa sensibilité et de ses opinions, respecter celles des autres ,
  • Imaginer, élaborer et produire,
  • Coopérer avec des pairs et réaliser des projets
  • Rechercher et traiter l’information au moyen d’outils numériques

Exemple de mise en œuvre (adaptable selon le projetle temps et le budget.)

5 séance de 3 heures : 25 participants maximum, âgés de 14 ans à public adulte 

présence d’un illustrateur chargé de l’accompagnement sur la partie artistique

# Séance 1 : formation aux outils médiatiques et numériques destinée aux jeunes et à leurs encadrants
–  formation aux techniques journalistiques « traditionnelles » : écriture journalistique, prise de photo, vidéo et son
–  formation et d’échanges autour des nouvelles formes du journalisme 2.0 : l’écriture web, le blog, le micro-blogging et les réseaux sociaux. Ces temps sont conçus comme des échanges qui valorisent et s’appuient sur les acquis numériques et la pratique des jeunes sur Internet.

# Séance 2 : rencontre entre publics et artistes dans une perspective de production journalistique
C’est sous forme de reportages réalisés par les jeunes que les artistes impliqués dans le projet présenteront leur travail. Formation, influences, pratiques et œuvre seront abordées, ainsi qu’une démonstration pratique par l’artiste.

# Séance 3 : conception artistique
Encadrés par les artistes, les jeunes conçoivent un projet artistique. Cette œuvre sera intégrée à une édition réunissant le travail de l’ensemble du groupe. Les jeunes définissent également l’identité graphique du fanzine accompagnés par l’artiste ou des graphistes.
Les éducateurs réalisent parallèlement une production journalistique sur le processus de création, tel un journal de bord.

#Séance 4 : production des travaux sur deux supports, papier et numérique
Les jeunes produisent une œuvre individuelle ou par petits groupes, ensuite intégrée à une édition artistique plus globale. Cette édition est à la fois publiée sur un support papier et au format numérique. Dans le même temps, une production journalistique sur la rencontre avec les artistes et le processus de création est réalisée sur un site web dédié. Les formats envisagés sont : le diaporama (sonore), l’interview, l’article de fond, le tutoriel vidéo, la couverture live via les réseaux sociaux.

# Séance 5 : valorisation du projet
Cette valorisation passe à la fois par la publication des articles du reportage en ligne et par l’édition en ligne du fanzine. Elle pourra également prendre la forme d’une exposition.

Ateliers réalisés

Chargé de projets numériques et médiatiques chez Fragil depuis 2017, musicien, auteur, monteur... FX est un heureux touche-à-tout nantais. Il s'intéresse aux musiques saturées, à l'éducation aux médias, aux cultures alternatives et aux dystopies technologiques.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017