Création d’une émission pour une webradio

23 Avr 2016

Description

Fragil propose de vous accompagner lors d’une séquence de création d’une émission de radio et d’initiation au journalisme.

L’objectif est de réaliser des interviews et une émission radiophonique censées alimenter une webradio. Les différentes thématiques et sujets traités sont définies dès le début des ateliers avec les participants.

Cette émission sera diffusée sous forme de podcast sur Internet.

Public

Scolaire (Primaires, collèges, lycées), extra-scolaire et adulte.

Objectifs

  • Comprendre la fabrication de l’information et produire de l’information
  • Rechercher et traiter l’information au moyen d’outils numériques
  • Développer un regard critique sur les médias d’information
  • Imaginer, élaborer et produire
  • Coopérer avec des pairs
  • Partir à la découverte du territoire

Exemple de mise en œuvre (adaptable selon le projet, le temps et le budget.)

3 séances de 4 heures:  10 participants, âgés de 10 ans à public adulte

– Séance #1 (4h)

Prise de contact
Découverte du métier de journaliste: définition et déontologie
Historique et état des lieux de la presse radiophonique, écoute d’extraits d’émissions et d’interviews
Discussion autour des futurs reportages

Préparation des interviews

Définition des sujets, angles, formes

– Séance #2 (4h)

Préparation de l’émission radiophonique (jingles, rythme)
Interviews des personnalités
Derushage des interviews

– Séance #3 (4h)
Initiation au montage
Restitution de l’émission radiophonique
Retour sur les acquis

Atelier réalisé

Radio Couffé: le journalisme au service de la webradio locale

Chargé de projets numériques et médiatiques chez Fragil depuis 2017, musicien, auteur, monteur... FX est un heureux touche-à-tout nantais. Il s'intéresse aux musiques saturées, à l'éducation aux médias, aux cultures alternatives et aux dystopies technologiques.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017