• CRéaTuReS - affiche 1er festival de lutherie à Nantes
20 septembre 2023

Créatures, le premier festival de lutherie du Grand Ouest se lance à Nantes

Un événement phare rassemblant près de quarante luthiers mettra en lumière le métier de ces créateurs et créatrices, voire même soigneurs et soigneuses de guitares, basses et autres instruments à cordes pincées les 23 et 24 septembre à Nantes. Concerts et ateliers entre le 15 et le 22 septembre précéderont les temps forts du week-end. À l'occasion du lancement de la 1ère édition du festival, Guillaume Dommartin, luthier et musicien, nous présente cet évènement.

Créatures, le premier festival de lutherie du Grand Ouest se lance à Nantes

20 Sep 2023

Un événement phare rassemblant près de quarante luthiers mettra en lumière le métier de ces créateurs et créatrices, voire même soigneurs et soigneuses de guitares, basses et autres instruments à cordes pincées les 23 et 24 septembre à Nantes. Concerts et ateliers entre le 15 et le 22 septembre précéderont les temps forts du week-end. À l'occasion du lancement de la 1ère édition du festival, Guillaume Dommartin, luthier et musicien, nous présente cet évènement.

Fragil a rencontré Guillaume Dommartin dans son atelier de lutherie, au sein de l’atelier de créateurs le 67. Avec Mathilde Lemonnier, créatrice de L’Art est aux Nefs, il est l’organisateur principal du festival « Créatures ».

2 guitares solid body

2 guitares solid body en cours de fabrication dans l’atelier Quartier Bois du 67

Créatures, le nouveau rendez-vous proposé par des créateurs de guitares et basses d’exception

L’idée du festival provient d’un constat : il n’existe pas de salon dédié aux luthiers dans le Grand Ouest. Et c’est pour combler ce manque que Guillaume Dommartin s’est associé à Mathilde Lemonnier pour mettre en place Créatures, un événement d’envergure autour de la lutherie.

A la question ‘pourquoi ce nom, Créatures ?’, Guillaume répond : « Parce qu’il me semblait qu’on était un petit peu comme le docteur Frankenstein et qu’on fabriquait des petites créatures vivantes, en fait. Parce que le bois, c’est vivant, cela fait partie du monde du vivant. Et puis après, ce sont des petites créatures qui vont aller sur scène et s’exprimer dans les mains de musiciens talentueux. Donc voilà, c’est pour ça ‘Créatures’ ! »

Il annonce : « Le salon s’adresse à tous les publics. Pas seulement les musiciens, mais je dirais un public familial dans la mesure où il va y avoir des animations. C’est-à-dire qu’il y aura des petits concerts. On a engagé trois super guitaristes nantais qui vont faire les démonstrations de toutes les guitares des luthiers sur le site les samedi et dimanche. » Sur une petite scène, se succéderont des musiciens qui vont faire jouer les instruments. Il précise : « Il y aura aussi un disquaire et des conférences avec Romain Viala du pôle recherches de l’ITEMM. L’Institut Technologique Européen des Métiers de la Musique est une école qui forme des futurs luthiers, réparateurs de guitare pour les boutiques ou des gens qui vont s’installer comme moi dans un atelier. Sera présent également Jacques Carbonneaux de la Chambre Syndicale de la Facture Instrumentale, spécialisée dans le domaine de la musique et des instruments de musique : de leur fabrication jusqu’à leur commercialisation en passant par les normes. »

Un festival qui ouvre grand ses portes

« La Guitare, drôle de Créature » pour les enfants et les familles le mercredi 20 septembre

En attendant de savourer tout ce que promet ce festival aux guitaristes, amoureux·ses de la musique et autres curieux·ses, mercredi 20 septembre de 10h à 18h, la Maison de quartier Le DIX accueille les scolaires le matin, puis les familles l’après-midi et les convie à des Ateliers découverte lutherie (sans inscription préalable à 14h, 15h ou 16h – entrée 3 euros). Une initiation par Guillaume Dommartin et Mathieu Lagraula, musicien pour découvrir les matériaux, les outils, les gestes et les sons qui devraient s’avérer source d’émerveillement.

Le festival sera aussi émaillé en amont de plusieurs concerts en soirée

  • 20 septembre : Tripoche (François Ripoche : sax ténor, Guillaume Dommartin : batterie, Antony Muccio : contrebasse) | Duchesse – 87 rue Maréchal Joffre – Nantes
  • 21 septembre : Baptiste & Guillaume | Chez Maurice – 14 Cour Sully – Nantes
  • 22 septembre : Tchavolo Schmitt | Zazou – 3 quai Turenne – Nantes
  • 23 septembre : Bruna Hetzel & Fabien Ewenczyk | Les Barons perchés – 22 quai de Versailles – Nantes

Programmation du samedi 23 septembre et dimanche 24 septembre à la Little Atlantic Brewery

  • Luthier·es régionaux et nationaux (une quarantaine d’exposants). Les participant·es seront invité·es à venir avec un instrument réalisé avec 100 % de bois récolté localement dans leur région (The Local Wood Challenge).
  • Cabines de son pour tester les instruments en toute tranquillité dans de bonnes conditions.
  • Médiation à l’attention des enfants autour de la facture instrumentale, découverte des matériaux, des outils, des gestes et des sons, sensibilisation à la ressource bois. Atelier lutherie et recyclage.
  • Concert de musicien·nes professionnel·les de la scène locale le samedi soir.
  • Démonstrations sur scène en journée des basses et guitares par des professionnel·les.
  • Conférences : Jacques Carbonneaux, fondateur de l’APLG (Association Professionnelle des Luthiers artisans en Guitare), impliquée dans les questions d’impact écologique interviendra sur le thème : La transition écologique et les instruments de musique ; et Romain Viala, Chercheur, Responsable Pôle Recherche et Innovation à l’ITEMM. Chercheur associé au laboratoire acoustique de l’Université du Mans proposera une synthèse de ses travaux autour de l’utilisation d’essences de bois locaux ou de matériaux composites à fibres végétales pour la fabrication et la restauration des instruments.

Samedi 23 septembre 2023 de 11h à minuit et dimanche 24 septembre 2023 de 11h à 19h – Little Atlantique Brewery (23 bd de Chantenay – 44100 Nantes)

Pour en savoir plus sur Créatures

🎸 https://www.facebook.com/creaturesnantes

CRéaTuReS - affiche 1er festival de lutherie à Nantes

 

 

Nantaise de cœur, Caroline sillonne la ville entre concerts et spectacles. Ses autres domaines de prédilection : l'art contemporain, les arts graphiques et le cinéma ! Elle partage avec plaisir ses coups de cœur culturels.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017