DeLaVallet Bidiefono a créé la compagnie Baninga en 2005 ; premier combat, première victoire. « Le Congo est un pays avec beaucoup de tabous, danser c’est comme enfreindre la loi », raconte le chorégraphe. « Il n’existait aucune politique culturelle susceptible de nous accompagner et nous soutenir, au contraire nous représentions pour beaucoup la néo-colonisation : nous étions les adeptes d’une ʺdanse des blancsʺ ».
» Le Congo est un pays avec beaucoup de tabous, danser c’est comme enfreindre la loi «
Alors, l’envie, le besoin d’avoir son propre lieu de création et de représentation le pousse à acheter un terrain en périphérie de Brazzaville, pour y construire un centre chorégraphique indépendant. Pendant dix ans, tous les membres de la compagnie Baninga seront maçon, peintre, électricien, menuisier… Mais aussi danseurs et danseuses pour des tournées européennes qui permettront de financer les travaux.
Et en 2015, l’Espace Baning’Art est inauguré ; deuxième combat, deuxième victoire.
[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/01/1.jpg » credit= »Christophe Péan » align= »center » lightbox= »on » caption= »Les membres de la compagnie Baninga sont tour à tour maçon, peintre, électricien, menuisier… » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]
Monstres, le récit dansé d’une aventure de dix ans
« Je veux que mon prochain spectacle évoque cette construction et l’idée même de la construction : construire un lieu donc, mais aussi construire un parcours, une politique, une esthétique, des hommes et des femmes, construire l’espoir enfin », explique DeLaVallet Bidiefono. Il rassemble alors dans ses Monstres huit danseurs et une performeuse, une vraie danse de groupe à laquelle il est particulièrement attaché. Trois musiciens multi-instrumentistes accompagnent les interprètes sur scène, la musique tenant une place prépondérante dans les créations du chorégraphe, qui fut chanteur avant d’être danseur.
» Je veux que mon prochain spectacle évoque cette construction et l’idée même de la construction «
[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/01/2.jpg » credit= »Christophe Péan » align= »center » lightbox= »on » caption= »DeLaVallet Bidiefono présente une danse de groupe, à laquelle il est très attaché.
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Fragil a très envie de voir ce spectacle, on vous donne donc rendez-vous très vite pour vous en parler à chaud…
MONSTRES / On ne danse pas pour rien
Le Grand T, 22 et 23 janvier à 21h
Dans le cadre du festival Trajectoires