Nous les intranquilles prend vie au centre d’accueil psychothérapeutique Antonin-Artaud à Reims avec le groupe cinéma et Nicolas Contant, co-réalisateurs.
Le groupe cinéma du centre raconte la maladie, la vie au centre, la thérapie et leur rapport au monde. Ils sont acteurs de leur film et décident en commun des idées qui seront dans le documentaire avec le co-réalisateur du long métrage .
Dans un premier temps ce sont les patients qui s’emparent de la camera pour fabriquer leur film et leur témoignage. Le film devient participatif et met en scène son élaboration en collectif.
[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/05/nous3.jpg » credit= »Nous les intranquilles » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]
Les personnages cherchent à donner une image humaine de la folie. Ils s’amusent des idées reçues pour mieux les subvertir. En s’emparant ensemble du projet artistique, ils montrent qu’un autre monde est possible.
Dans le déroulement du documentaire on voit la vie au centre, leur nombreuses activités thérapeutiques telles que le jardinage, et d’autre comme une manifestation à laquelle ils participent dans les rues de Reims.
Au centre Antonin-Arthaud, l’équipe soignante ne porte pas de blouse blanche et expérimente un mode de relation non hiérarchique entre patients et soignants. Au cours des réunions, tout le monde mange et discute ensemble.
Ce qui est intéressant c’est de voir ce qui peut se passer dans leur tête et de les comprendre en toute bienveillance, comme avec un patient qui montre son visage en y superposant d’autres.
Le documentaire prends la forme d’un kaléidoscope dans un subtil jeu de miroirs entre la société et ceux qu’on appelle les « fous » : le paysage qui nous est donné à voir est coloré, étrange, morcelé.
Nicolas Contant a confié aux patients le soin de se filmer eux-mêmes, plutôt que de « prendre » seul des images. Puis le montage s’est fait à plusieurs, et longuement, autour de la table du centre Artaud.
Le partis pris était risqué de se dévoiler face caméra, l’intimité dévoilée à l’écran échappant au voyeurisme. Ce film est touchant, plein de sensibilité et profond pour montrer qu’un autre monde est possible.
[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/05/2136605.jpg » credit= »Nous les intranquilles » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]