11 juin 2018

Décryptage du métier de Youtubeur au lycée St-Stanislas

Décryptage du métier de Youtubeur au lycée St-Stanislas

11 Juin 2018

Les élèves de la classe de seconde média du lycée Saint Stanislas ont sollicité Fragil pour mettre en place un atelier-débat de 2h de décryptage de Youtube et du métier de Youtubeur. L’atelier a eu lieu en février au CDI du lycée.

A l’heure où le métier de Youtubeur et de Youtubeuse fait rêver les adolescents, il est nécessaire de discuter de cette nouvelle activité avec les plus jeunes. C’est pourquoi Fragil s’est proposé d’animer un temps de discussion autour de la plateforme vidéo afin d’évoquer la gestion de son identité numérique, les différentes compétences à acquérir avant de se lancer dans l’aventure du podcast (techniques de réalisation, graphisme, community management, relations partenaires…) ainsi que les différentes manières de générer des revenus en réalisant des vidéos.

En deux heures, la discussion a permis de mettre en lumière certaines pratiques de Youtubeurs et de la plateforme qui restaient méconnues par les lycéens : écriture de vidéos, contenus sponsorisés, publicités…

 

Chargé de projets numériques et médiatiques chez Fragil depuis 2017, musicien, auteur, monteur... FX est un heureux touche-à-tout nantais. Il s'intéresse aux musiques saturées, à l'éducation aux médias, aux cultures alternatives et aux dystopies technologiques.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017