16 juillet 2024

Dervallières : Le Pigeonnier réinventé comme espace de lecture cet été

Le Pigeonnier des Dervallières propose tout au long de l’été des ateliers de lecture en collaboration avec la Bibliothèque Emilienne Leroux. L’association Le Pigeon Voyageur en charge de l’animation du lieu, invite les habitant∙es à venir découvrir cet espace et cherche encore des collaborateur.ices pour s’occuper de la partie jardin.

Dervallières : Le Pigeonnier réinventé comme espace de lecture cet été

16 Juil 2024

Le Pigeonnier des Dervallières propose tout au long de l’été des ateliers de lecture en collaboration avec la Bibliothèque Emilienne Leroux. L’association Le Pigeon Voyageur en charge de l’animation du lieu, invite les habitant∙es à venir découvrir cet espace et cherche encore des collaborateur.ices pour s’occuper de la partie jardin.

Réinvesti par l’association Le Pigeon Voyageur suite à un appel à projets de la Ville de Nantes, le Pigeonnier des Dervallières s’ouvre cet été aux habitants du quartier en proposant différentes animations pour les enfants et les familles : « on propose des animations avec des lectures de contes, il y a aussi toute une partie historique et culturelle du lieu qui est racontée, que ce soit pour les enfants ou les adultes, on adapte le discours », explique Aurélie Richol, présidente de l’association Le Pigeon Voyageur. L’objectif de ce projet est de redonner vie à cet édifice des Dervallières datant du XVIIème siècle.

Temps de lecture pour les enfants et les familles organisé à l’intérieur du Pigeonnier des Dervallières par la Bibliothèque Emilienne Leroux et l’association Le Pigeon Voyageur mercredi 10 juillet.

Un projet à visée culturelle pour rassembler les gens

Pour Aurélie Richol, l’autre aspect important de ce projet est également de rassembler les habitants du quartier : « Ce qu’on va continuer de mettre en place, ce sont des actions pour inviter et inciter vraiment les riverains à venir s’approprier le lieu ». Pour cela, l’association organise des temps de lectures en partenariat avec la Bibliothèque Emilienne Leroux qui se trouve au sein du quartier des Dervallières. « Bientôt on va faire l’inauguration d’une boîte à livres qui va rester là jusqu’au mois de septembre si la météo est clémente » précise Aurélie Richol. Actuellement Le Pigeon Voyageur recherche aussi des bénévoles pour s’occuper de la partie jardin du pigeonnier, « on recrute des bénévoles parce que là on a besoin d’actifs, de personnes hyper motivées pour pouvoir gérer la partie jardin pour l’année prochaine » souligne la présidente de l’association. L’idée pour le moment est de continuer d’attirer les visiteur∙euses sur le lieu, malgré une météo plutôt défavorable depuis le mois de juin, « si on a un automne très humide et pluvieux comme on a eu cette année et qui dure jusqu’à présent, c’est très compliqué à l’intérieur dans tous les cas, on n’accueille pas dans de bonnes conditions, ça reste très humide, donc c’est pas très agréable » se soucie Aurélie Richol.

Aurélie Richol, présidente de l’association Le Pigeon Voyageur, lors d’une présentation du Pigeonnier des Dervallières, mercredi 10 juillet.

Investir dans un mobilier adapté au lieu

À leur arrivée sur le site, l’association Le Pigeon Voyageur a d’abord décidé d’investir dans une batterie externe rechargeable en photovoltaïque car le lieu ne disposait pas d’un système d’électricité. À l’intérieur, les porteurs du projet Aurélie Richol et Teddy Ranger, ont voulu apporter une touche de modernité au pigeonnier explique la présidente, l’idée est de « pouvoir projeter des films, des contes, des vidéos qu’on fait à l’intérieur pour présenter le projet, il y a tout un quiz, tout un programme qui retrace l’historique et les fonctions du pigeonnier ». Aujourd’hui la présidente du Pigeon Voyageur souhaiterait trouver des partenariats avec des associations pour améliorer l’installation sur place, « ce que j’aimerais ce serait de trouver éventuellement une association qui puisse nous faire un mobilier vraiment adapté pour le lieu à l’extérieur et à l’intérieur ». Parmi les visiteur∙euses venu∙es découvrir le lieu depuis son inauguration fin mai, « on retrouve des personnes relativement âgées, qui ont vu l’évolution du quartier quand ils étaient jeunes, ça ravive beaucoup de souvenirs » précise la présidente de l’association. « On a aussi quelques témoignages historiques » poursuit-elle. Aurélie Richol souhaiterait également se servir de ces témoignages pour « nourrir les prochaines visites du pigeonnier ». Pour la fin d’année, la présidente de l’association espère aussi pouvoir proposer des rendez-vous afin d’organiser des distributions alimentaires une fois que le potager urbain se sera développé.

L'arrivée d'Antoine à Fragil est une suite presque évidente à son parcours, ses rêves et ses passions. Il dégage une sensibilité palpable de par ses mots et ses intonations.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017