• Fragil anime des cafés numériques jeunes à Dclic
26 septembre 2016

Des goûters pour comprendre le numérique

Depuis le début d'année, Fragil a mis en place des goûters numériques à destination des habitants du quartier Dervallières à Nantes. L'objectif : rassembler les générations autour d'une connaissance commune.

Des goûters pour comprendre le numérique

26 Sep 2016

Depuis le début d'année, Fragil a mis en place des goûters numériques à destination des habitants du quartier Dervallières à Nantes. L'objectif : rassembler les générations autour d'une connaissance commune.

Qu’est-ce qu’une adresse URL ? Combien y-a-t-il de likes par seconde sur Facebook ? Que signifie NSFW ? Depuis plusieurs mois, Fragil collabore avec Dclic, le pôle informatique du quartier des Dervallières à Nantes, pour répondre aux questions les plus diverses en matière de pratiques numériques.

Le constat est simple : l’une des plus importantes fractures liées au numérique est intergénérationnelle. Entre des jeunes sur-connectés et des adultes parfois perdus face à l’écran, Fragil diffuse des éléments de culture numérique pour asseoir une connaissance commune et ainsi ressouder les générations sur ce sujet. L’enjeu est de taille car il s’agit pour les jeunes d’acquérir une distance, un regard critique, sur leurs propres pratiques. Les parents et grands-parents doivent de leurs côtés se doter d’éléments techniques et de vocabulaire pour « parler la même langue » que leurs enfants et petits-enfants.

Fragil et Dclic ont multiplié les goûters numériques en début d’année scolaire dans le cadre de la Nantes Digital Week. Ces temps d’échanges s’articulaient autour de quiz pour apprendre en jouant. D’autres rendez-vous seront mis en place à partir de janvier 2017. Donc, restez informés ! Restez connectés !

Intéressé par ce projet ? Contactez-nous à : educationauxmedias@fragil.org

Un temps journaliste, roule aujourd'hui pour l'Information Jeunesse... Enseigne à droite, à gauche. Membre du CA de Fragil. #Medias #EMI #hiphop #jazz et plein d'autres #

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017