28 juin 2024

Desa : le collectif aux volontés de s’ouvrir aux nouveaux DJ et de briser les préjugés autour de la Techno

En juillet 2023, le DJ nantais Wanton a créé son collectif Desa-Nantes avec plusieurs ambitions. Fragil s’est entretenu avec l’artiste pour en apprendre davantage sur ce projet présenté comme: « The new wave of Techno ».

Desa : le collectif aux volontés de s’ouvrir aux nouveaux DJ et de briser les préjugés autour de la Techno

28 Juin 2024

En juillet 2023, le DJ nantais Wanton a créé son collectif Desa-Nantes avec plusieurs ambitions. Fragil s’est entretenu avec l’artiste pour en apprendre davantage sur ce projet présenté comme: « The new wave of Techno ».

Les initiatives du collectif sont aujourd’hui grandissantes et la notoriété ne cesse d’augmenter grâce aux réseaux sociaux et à la popularisation de l’univers techno. Wanton jeune DJ Nantais de 22 ans et fondateur du collectif  indique que le sens premier de la création de ce collectif est : « d’aider les nouveaux DJ à se lancer car c’est assez bouché dans ce milieu » mais aussi « de mettre en valeur la nouvelle génération de nouveaux DJ Nantais et donner une nouvelle couleur ». Actuellement, le milieu de la techno est vu comme très négativement et « cliché » selon les paroles de l’artiste. L’objectif premier étant de mettre le projecteur sur la nouveauté à travers une page Instagram, la création de réels et de promouvoir cette « New wave of Techno ». À côté de cela, le collectif crée ses propres soirées avec une approche festive et bienveillante. Grâce à la confiance de multiples lieux, l’aventure ne fait que commencer.

Pour la naissance de Desa, il a pu compter sur l’aide de Arthur Corlay notamment sur la partie administrative et comptabilité mais aussi des bénévoles comme Elisa Bouvier et Lisa Hetroy qui contribuent chacune d’elles régulièrement sur l’aspect sécurité et sur la planification des évènements. La contribution quotidienne de Lisa lui a même donné l’envie de commencer à mixer.

« Il est important de créer de nouvelles opportunités de mise en lumière.»

« S ’ouvrir aux nouvelles-têtes » et à d’autres dimensions artistiques

Le collectif a été fondé avec l’idée d’ouvrir les opportunités de laisser une chance à tous.tes : « Desa mesure à la motivation et à l’envie plutôt qu’à l’expérience, c’est vraiment les valeurs que nous défendons ». Avec la volonté d’aller encore plus loin, le collectif cherche plus loin en laissant une totale liberté aux photographes, graffeurs lors de certaines soirées.

« On laisse l’artiste ressentir le lieu et s’exprimer comme bon lui semble, sans lui mettre de barrière. »

Wanton au New Factory

La mise en place d’une safe-place

Il était important pour Desa de sensibiliser ses bénévoles sur les premiers secours mais aussi sur les drogues. Notamment depuis la hausse des piqures et des personnes victimes de drogues misent dans leur verre à leur insu.

Un projet est en cours avec l’association « Avenir Santé-Nantes » pour le développement de cette safe-place qui tient à cœur à l’équipe.

Actuellement Desa a une résidence au New Factory mais à terme, Wanton & friends ont l’ambition de s’élargir dans d’autres grandes villes de France. Deux fois par mois, ils s’exercent à la Room 2 du Warehouse. Mais encore de nombreuses dates sont à découvrir au « Block-Graslin »  D’autres évènements sont à venir et Desa est toujours en recherche de bénévoles et toujours ouvert à de nouvelles ouvertures artistiques.

« Les fascistes ne s’arrêtent pas de l’être au travail » : entretien avec VISA44

Festival M.I.A.M # 4 « 3 jours de créations artistiques et culinaires»

Sensible, impliquée et déterminée, Doriane sait persévérer et s’écouter. Elle embrasse depuis toujours son côté artistique et souhaite en faire un lieu de sérénité dans lequel elle peut s’épanouir. Au-delà du théâtre ou du cinéma, Doriane renoue avec l’écriture dont elle s’est éloignée, cherchant à retrouver de nouveau une passion oubliée.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017