16 novembre 2023

Estelle, la nouvelle nantaise au beau cœur

Fraîchement arrivée à Nantes, Estelle s’investit rapidement dans cette ville afin d’y apporter sa touche. Portrait.

Estelle, la nouvelle nantaise au beau cœur

16 Nov 2023

Fraîchement arrivée à Nantes, Estelle s’investit rapidement dans cette ville afin d’y apporter sa touche. Portrait.

Novembre 2023. Casque de vélo à la main, Estelle, calme et souriante, rentre trempée dans le café Les Triplettes, situé au 4 bis rue Émile Masson, lieu du rendez-vous pour cette interview croisée. Estelle inspire confiance et empathie.

Arrivée à Nantes en janvier 2023 pour un nouveau poste, Estelle, 31 ans, possède un master 2 MIMO (Métier de l’informatique et Maîtrise d’ouvrage). Après une rupture conventionnelle, Estelle est aujourd’hui à la recherche d’une nouvelle opportunité professionnelle et de nouveaux challenges. Elle prend donc le temps d’étudier toutes les possibilités qui s’offrent à elle et s’investit dans différents projets, grâce à son temps libre.

Passionnée par la nature et les oiseaux « mais pas par les insectes », dit-elle, Estelle étudie l’ornithologie grâce à un MOOC dédié conçut par Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et Natagora : « c’est passionnant et assez intense, je ne l’aurai pas cru comme ça« , avoue-t-elle. Elle est également bénévole au sein de l’association Pil’ou Pattes, une association de protection animale nantaise qui vient en aide aux animaux abandonnés ou en situation d’urgence et aide à l’adoption principalement de chats et de chatons. Estelle y travaille la communication et diffuse leur actualité.

Ancienne parisienne, Estelle adore la culture et la gastronomie. Elle écoute également des podcasts et lit énormément. C’est pourquoi, elle sillonne les librairies ou la bibliothèque à la conquête de romans contemporains et conseille vivement sa dernière lecture La vraie vie d’Adeline Dieudonnée. « Ce livre te prends aux tripes », affirme-t-elle.

Estelle n’aime ni l’amertume, ni l’injustice et ce qui la rebute le plus est l’actualité du moment, la monté de l’extrémisme et la dégradation de notre planète dans l’indifférence générale de la population.

Son implication à Fragil, Estelle la voit comme une opportunité de s’ouvrir au journalisme, à l’écriture et à sa nouvelle ville Nantes.

Célina est arrivée à Nantes il y a 20 ans. Elle nous fait découvrir les lieux où elle apprécie aller et ce qu’elle aime culturellement.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017