28 juin 2024

Événement Féministe et Antifasciste au Wattignies : « Se retrouver pour continuer à lutter »

Lier le féminisme et l'antifascisme. C'est ce qu'on prévu le collectif les Impertinantes lors d'un événement ce samedi au Wattignies. Pour cette association, ce moment permettra de "se retrouver pour continuer à lutter".

Événement Féministe et Antifasciste au Wattignies : « Se retrouver pour continuer à lutter »

28 Juin 2024

Lier le féminisme et l'antifascisme. C'est ce qu'on prévu le collectif les Impertinantes lors d'un événement ce samedi au Wattignies. Pour cette association, ce moment permettra de "se retrouver pour continuer à lutter".

« On veut que les gens comprennent que l’extrême droite ne passera pas », c’est un des principaux objectifs de l’événement féministe et antifasciste organisé par les Impertinantes, nous dit Nymphéa, membre de l’association. Un événement qui se tiendra samedi au Wattignies et qui vise aussi à « se redonner de la force avant les législatives » pour Soa, future salarié du café féministe des Impertinantes.

Une mobilisation éclair pour « crier sa colère contre les fachos »

À l’image de l’affiche réalisée en 24h par l’artiste nantaise Youplalola, cette soirée établit « de beaux records en terme de temps d’organisation » nous dit Soa. En effet, quelques jours après les européennes, Nymphéa nous explique avoir fait, avec les Impertinantes « un appel à artistes pour organiser un événement féministe antifasciste assez rapidement au vu de la situation ». Un appel qui a fonctionné pour Nymphéa, fière de proposer une programmation musicale avec 6 artistes militantes qui viennent bénévolement pour « crier leur colère contre les fachos ».

Affiche de l’événement (crédit @youplalola)

Une programmation inscrite dans les luttes intersectionnelles

Au programme, des artistes et des collectifs militants et sexisé·es, sur scène ou derrière des stands, des crêpes et des galettes et des prises de paroles du planning familial, de l’association de fait Isonomia et des Impertinantes. Celles-ci seront « tournées autour des prochaines élections » pour Soa avant d’ajouter que ça leur tenait à cœur « de donner la parole à des collectifs qui se sentaient concernés par la situation » ajoute-elle.

Pour Nymphéa, cet événement féministe et antifasciste, à l’image de la lutte intersectionnelle, permet de « se retrouver tous et toutes ensemble entre personnes dominées et porter notre parole […] ça nous anime et nous donne de l’énergie pour continuer à lutter ».

 

PROGRAMMATION :

  • 16h30    DOUBLE C (Rap)
  • 17h15     PAGAILL (Rap)
  • 18h15    FÉE (Slam philosophique et poétique)
  • 19h15    CARMEN (chants révolutionnaire d’Amérique du Sud)
  • 20h       CHORALE
  • 20h45   JAM RAYMONDE (en mixité choisie)

LIENS UTILES :

https://www.instagram.com/impertinant.es_cafe/

https://www.helloasso.com/associations/les-impertinant-es

 

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017