9 octobre 2016

Expressions et médias : les étudiants prennent la parole

Pour la troisième année consécutive, Fragil anime des ateliers journalistiques intitulés "Expressions et médias" en direction d'une douzaine d'étudiants nantais. Piloté par la Direction Culture et Initiative de l'université, ce projet permet aux étudiants de s'emparer de l'actualité culturelle de leur campus et de la faire vivre sur différents supports médiatiques.

Expressions et médias : les étudiants prennent la parole

09 Oct 2016

Pour la troisième année consécutive, Fragil anime des ateliers journalistiques intitulés "Expressions et médias" en direction d'une douzaine d'étudiants nantais. Piloté par la Direction Culture et Initiative de l'université, ce projet permet aux étudiants de s'emparer de l'actualité culturelle de leur campus et de la faire vivre sur différents supports médiatiques.

Ils étudient en langues étrangères, en histoire de l’art ou encore en médiation culturelle. Ils ont tous en commun un intérêt prononcé pour la vie culturelle de leur ville et un désir d’en parler. Depuis le mois d’octobre, une douzaine d’étudiants nantais suivent les séances hebdomadaires d’Expressions et médias animées par Fragil. Toute l’année à venir, ils produiront des articles sur l’actualité culturelle de l’université.

[aesop_image img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2016/10/expressions-et-médias-fragil-agenda-.png » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left »]

Entre les représentations du Théâtre universitaire, les cycles Univerciné, les concerts au Pôle étudiant ou encore les expositions de la bibliothèque universitaire, l’activité culturelle de la fac à Nantes est foisonnante. Après avoir été formés par Fragil à la construction de l’information, l’écriture journalistique ou encore la photo de presse, les étudiants partiront au quatre coins du campus pour réaliser des reportages, interviews et enquêtes qui seront publiés sur deux principaux supports : l’agenda papier de l’université et le blog La culture et vous.

Au-delà de la production d’informations, le groupe prend la parole, donne son avis, s’empare de sujets et débat ardemment des manières de les traiter. Un espace d’expressions plus qu’un espace de médiatisation, Expressions et médias se veut être un lieu d’échanges au service de la culture universitaire.

Intéressé par ce projet ? Contactez-nous à : educationauxmedias@fragil.org

Un temps journaliste, roule aujourd'hui pour l'Information Jeunesse... Enseigne à droite, à gauche. Membre du CA de Fragil. #Medias #EMI #hiphop #jazz et plein d'autres #

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017