17 mai 2024

Ferme des Dervallières : les premières concrétisations du projet

Prévue pour mi-2026, la Ferme des Dervallières voit ses premières traces concrètes au sein du quartier. Un semage collectif de graines "d’engrais verts" est prévue le 25 mai. En parallèle, une maquette du projet faite par la population sera inaugurée le 8 juin.

Ferme des Dervallières : les premières concrétisations du projet

17 Mai 2024

Prévue pour mi-2026, la Ferme des Dervallières voit ses premières traces concrètes au sein du quartier. Un semage collectif de graines "d’engrais verts" est prévue le 25 mai. En parallèle, une maquette du projet faite par la population sera inaugurée le 8 juin.

Le 25 mai aura lieu les premiers semages collectif de la Ferme des Dervallières de graines « d’engrais verts » à partir de 10h jusqu’à 14h-15h. Les premières concrétisations d’un projet qui a été initié en 2022 sous l’impulsion de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes.

Créer une maquette et retourner les sols « pour que ça se voit »

Cette initiative rentre dans une envie de l’association OCEAN, en charge du projet, de « s’installer progressivement, pour donner à voir » explique Mathilde Berthelot, chargée de mission ferme urbaine. Dans cette démarche, deux classes de CM1 du quartier crée une ferme à échelle réduite, à proximité de la Maison de Quartier. Cette maquette sera inaugurée le 8 juin. Autre élément déjà visible du futur projet, les tracés des parcelles sur les anciens terrains de foot du parc.

Maquette du projet ©Lisa Le Floch

Premier tracé du projet ©Lisa Le Floch

« Une permanence tous les mardis sera mise en place dès le 11 juin, avec des activités plus artistiques autour de cette maquette et tout l’été », ajoute-t-elle.  Permettant à la population de continuer à être informée et participer au projet.

Sophie Berthelot, chargée de mission ferme urbaine pour OCEAN devant la maquette du projet ©Lisa Le Floch

Un travail direct avec la population

L’association cherche alors à « porter un projet par et pour les habitant.e.s » raconte la chargée de mission. En-dehors des 10 personnes qui y seront engagées dans le cadre d’un parcours de réinsertion, ce sont les habitant.e.s qui ont décidé de ce qu’il y aurait au sein des parcelles. Un espace de convivialité initié par une SCOP de jeunes du quartier est attendu par exemple.

Elle rajoute qu’iels « travaillent beaucoup avec les associations du quartier » pour créer du lien avec une partie population qui a « une bonne réception » du projet. Cependant, elle nuance « il y a plein d’habitant.e.s invisibles qui ne sont pas dans les radars des associations. Je connaitrais leur avis à la fin du projet ».

Plan du projet ©OCEAN

Autodidacte et impliquée, Lisa est en deuxième année de licence information/communication. Dans le quotidien, elle est très active et trouve épanouissement dans l’artistique. Son lien aux autres et son rapport à l’art lui créent de grandes ambitions pour l’avenir.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017