Thomas, trentenaire volubile et souriant nous accueille dans « le bar qu’il a toujours rêvé de monter ». Cela fait plus de dix ans qu’il porte le Ferrailleur à bout de bras, entouré désormais d’une équipe de 24 personnes.
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Le fondateur revient sur la création du lieu, « tout s’est passé en quelques mois » nous dit-il. Début 2007, la mairie de Nantes met à disposition la quinzaine de box qui divisent le réaménagement d’un ancien hangar désaffecté, jadis destiné au mûrissement des bananes, dans l’idée de déplacer la vie nocturne de la ville vers le quai des Antilles. Thomas et quelques amis sautent alors sur l’occasion de créer un club pouvant accueillir des concerts de musiques extrêmes. « Il n’y avait pas de lieu à Nantes pour le métal, le rock et le punk », nous confie-t-il. En juin 2007, le Ferrailleur ouvre ses portes et trouve instantanément son public.
En 2017, la programmation des 200 concerts annuels comporte toujours un grand nombre de groupes de métal et autres représentants des musiques saturées, mais on peut désormais aussi y retrouver de nombreux artistes hip-hop et électro underground.
« On a décidé d’ouvrir la programmation car les promoteurs d’autres styles n’osaient pas louer la salle, pensant que le public ne viendrait que pour des concerts de métal. »
Thomas poursuit: « évidemment, on a suivi la même logique que pour les musiques extrêmes, on a ouvert cette programmation en priorité aux styles qui n’avaient pas de lieu pour se produire à Nantes, à savoir le rap et l’électro ». Pari réussi car désormais « le public amateur de métal vient aux concerts de rap et inversement ». En plus des concerts et des soirées électro dans la salle de 300 places, le bar a intégré cette année le parcours du Voyage à Nantes avec ses « concerts sauvages ». Ainsi, pendant l’été, quelques 36 concerts ont pris place sur la terrasse ensoleillée du bar, avec la Loire et la butte Sainte-Anne pour décors.
[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2017/10/La-terrasse-du-Ferrailleur.jpg » credit= »François-Xavier Josset » align= »center » lightbox= »on » caption= »Un cadre superbe pour un apéro en terrasse ou un « concert sauvage » » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]
Grâce à cette diversité assumée, Le Ferrailleur a parfaitement réussi à séduire une clientèle hétéroclite. Les employés en costumes des after-works, le public looké des concerts rap ou hardcore et les fêtards de tous horizons venant terminer leurs nuits aux rythmes des afters électro, tous viennent se réunir ici autour d’une mousse bien fraîche.
Car la carte du lieu se compose pour la majorité de bière « boisson favorite des rockers », évidemment. Avec 14 becs, 12 pressions différentes et des dizaines de bouteilles plus ou moins fortes, le bar fait la part belle aux amateurs de houblon. « Le Ferrailleur », cocktail mythique du lieu composé de Get 27, de Baileys et de quelques ingrédients secrets, vaut forcément le détour pour les fêtards les plus audacieux. Côté nourriture, on privilégie ici la filière courte et bio avec un large choix de saucissons, tartinades provenant de La Ferme du Trèfle Blanc. On y trouvera aussi un panel de truccis chauds qui raviront vegans et végétariens.
[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2017/10/La-carte-du-Ferrailleur.jpg » credit= »François-Xavier Josset » align= »center » lightbox= »on » caption= »Une carte diversifiée misant sur le bio et le local » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]
Le créateur est fier de son lieu et ne s’en cache pas. Même si les artistes les plus prestigieux du monde des musiques extrêmes ont foulé les planches de sa salle, de Soulfly à Converge en passant par Sick Of It All, c’est surtout l’aventure humaine que Thomas retiendra. Avoir réussi à fédérer une équipe autour des mêmes valeurs est un des accomplissements qui lui tient le plus à cœur: « on m’a toujours dit qu’il était impossible de travailler avec ses potes, en soi c’est complètement possible tant que les gens ont le même but et comprennent les enjeux d’un tel lieu. ».
En constante évolution, le bar renouvelle régulièrement son parc technique afin de proposer ce qu’il y a de mieux en terme de son et de lumières pour les concerts. Thomas tient a garder le lieu « clean », loin du cliché des vieux clubs rock au sol visqueux et aux toilettes défoncées.
Alors en flânant le long des « Anneaux » de Daniel Buren qui jalonnent la promenade du Hangar à Bananes, n’hésitez plus à vous arrêter au Ferrailleur. Un concert, une bière ou un encas vous y attendent déjà.
[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2017/10/Ambiance-du-Ferrailleur.jpg » credit= »François-Xavier Josset » align= »center » lightbox= »on » caption= »De jour comme de nuit, le Ferrailleur accueille ses clients à bras ouverts » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]
Pour plus d’infos :
Site web du Ferrailleur: http://www.leferrailleur.fr