7 novembre 2024

Festival Clown Appart’ : une édition qui veut toucher un public plus mixte

Ce week-end, du 9 au 11 novembre, le festival Clown Appart' se déroulera à la maison de quartier des Dervallières à Nantes. La Staffe, collectif de 5 clowns organisatrices du festival, espère s'adresser à un public plus mixte lors de cette 4ème édition.

Festival Clown Appart’ : une édition qui veut toucher un public plus mixte

07 Nov 2024

Ce week-end, du 9 au 11 novembre, le festival Clown Appart' se déroulera à la maison de quartier des Dervallières à Nantes. La Staffe, collectif de 5 clowns organisatrices du festival, espère s'adresser à un public plus mixte lors de cette 4ème édition.

« Venez vous marrer »,  lance Yuna, artiste clown à propos du festival Clown Appart’ et de sa 4ème édition qui aura lieu ce week-end, du 9 au 11 novembre à la maison de quartier des Dervallières. « Se marrer ça fait du bien et surtout aujourd’hui », complète cette membre de la Staffe, collectif de 5 femmes « réunies par l’art du clown avec une approche différente pour chaque personne », explique Séverine, clown amatrice et autre membre de ce collectif à l’origine de ce festival aussi porté par la Compagnie Tout Berzingue et l’Accoord.

Betty Craquette et Mirza (de gauche à droite) sur la scène de la salle de spectacle de la maison de quartier des Dervallières

« Faire découvrir le clown sous toutes ses coutures »

Pour Séverine, aussi appelée Mirza avec son nez rouge, « l’idée de ce festival c’est de faire découvrir le clown sous toutes ses coutures aux grands publics, en essayant de faire venir des clowns différents ». Une programmation à l’image de la Staffe, où l’on retrouve aussi bien des clowns amatrices que des professionnelles. Dans cette optique, Clown Appart’ laisse la place à des artistes locaux qui viennent se tester sur scène lors de « Spectacles petit format »  gratuits de 10 à 20 minutes : « Le festival est aussi né pour permettre à des artistes de se lancer et d’essayer leur spectacle. »

Un autre objectif pour Séverine et toutes les organisatrices, c’était aussi de « faire venir des clowns d’un peu partout », en invitant des artistes de Paris ou encore de Toulouse à côté des multiples clowns du coin.

Art de proximité

« Clown Appart' », un nom qui s’explique par les 3 éditions précédentes où la Staff allait jouer chez l’habitant. Une façon d’être « proche du public et de faire découvrir le clown dans les foyers », explique Yuna, ou Betty Craquette une fois sur scène : « On aime le côté convivial […] on joue un spectacle, les artistes sont là à l’issue du spectacle, on boit ou on mange un petit quelque chose ensemble, on discute on échange, c’est ça le spectacle vivant. »

« Aller jouer chez les gens », une formule déjà existante chez d’autres artistes nous informe Yuna. Chose qui pour elle, permet de simplifier le processus: « c’est plus facile d’organiser chez les gens que faire des demandes auprès de structures comme les théâtres […] c’est une autre démarche ».

Mirza et Betty Craquette lisant le programme du festival dans la salle de spectacle des Dervallières

Une 4ème édition qui veut toucher un nouveau public

Invitées à la maison de quartier des Dervallières pour cette nouvelle édition, Yuna et Séverine se disent contentes de proposer un autre format que chez l’habitant. En effet, si pour elles cette salle de spectacle leur ouvre le champ des possibles en termes de jauges, de décors et d’invités, elles espèrent aussi toucher un nouveau public : « on a pu jouer chez l’habitant dans des superbes appart en centre ville, c’était génial […] mais venir au cœur d’un quartier c’était important pour nous, ça va nous permettre d’être en lien avec un public qui peut-être ne se déplaçait pas forcément sur nos autres éditions », explique Séverine qui espère donc un public plus mixte.

Résidentes à la maison de quartier cette semaine, elles ont déjà pu rencontrer les habitants des Dervallières lors d’ateliers de clown pour faire découvrir et sensibiliser à cet art. « En collaboration avec la maison de quartier, on met tout en place pour qu’il y ait des gens du quartier qui viennent », avoue Séverine.

Infos utiles

5 rue Auguste Renoir, 44100, Nantes

Billetterie en ligne

Certains spectacles à prix libre, d’autres gratuits

Tarif spécial pour les habitant du quartier

Paiement seulement en liquide

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017