Est-il besoin de présenter le festival Scopitone, référence dans le domaine des musiques électroniques et des arts numériques du début de saison culturelle à Nantes ? En cette rentrée 2021, la 19ème édition a été marqué par l’exposition Hyper Nature durant laquelle 17 installations étaient présentées au public.
Le choix a été fait en début d’année de maintenir une édition même si la situation sanitaire amenait son lot de contraintes et d’incertitudes. Ainsi les organisateurs ont du s’adapter en permanence aux directives gouvernementales en perpétuelles évolutions telles que: jauge réduite à 75%, test PCR, pass sanitaire, concerts assis…
“Le lien avec le public a été crucial via les réseaux sociaux”
Une édition complexe à mettre en place
Pour autant, l’équipe de Stereolux souhaitait de nouveau être dans le paysage culturel et proposer une édition 2021 devant faire oublier l’interruption de l’année précédente. C’est fin mai, sans savoir ce que seraient réellement les conditions d’exploitation du festival, que la programmation a été bouclée. Une édition faite de découvertes résolument tournées vers des artistes français et européens, en raison de mobilités contraintes, sur le plan des musiques électroniques.
Cédric Huchet souhaite souligner que “ l’envie des organisateurs était d’être présents et de faire une édition certes différente, mais qui dans la mesure du possible, adapterait ses formats aux conditions sanitaires de la rentrée”.
Défi multiple s’il en est, et nécessité de communiquer avec le public pour faire entendre par exemple que les nuits électroniques (lives audiovisuels et performances musicales) ne pourraient pas avoir lieu sous un format standard. Du point de vue de Cédric Huchet, superviseur général de Scopitone, “le lien avec le public a été crucial via les réseaux sociaux”, ce afin de maintenir l’attachement unissant le festival à ses fidèles. La médiation s’est révélée être un outil essentiel pour rester en contact et informer le public sur les modalités d’accueil lors de l’évènement. Ainsi, des deux côtés les attentes étaient fortes puisqu’il fallait composer avec les frustrations inhérentes au contexte sanitaire.
L’Art toujours vivant !
Force est de constater que le festival n’a pas à rougir de cette édition sans commune mesure. La satisfaction est de mise sur les expositions tant sur l’espace public au Jardin des Plantes, qu’à Stereolux. Le public, jeune et moins jeune, a répondu présent (fréquentation tout confondu de 23 400 personnes). Le constat reste plus mitigé quant aux soirées de performances au Warehouse. Cela s’explique en raison du format inédit proposé pour ce qui touche au domaine des cultures électroniques inhabituellement en mode assis, sur des petites jauges et finissant aux alentours de 23h…
Les organisateurs par la voix de Cédric Huchet souligne donc combien “il était complexe d’être force de propositions tout en se conformant au contexte sanitaire”. Ceci a engendré une certaine frilosité du public à renouer avec les « live électro », mais “la satisfaction du public en fin de festival, laisse penser que les gens ont envie de revivre ensemble des évènements culturels”.
Bref, les retrouvailles s’annoncent chaleureuses autour du spectacle vivant. Gageons que les pouvoirs publics soutiendront les artistes face à la mutation culturelle qui s’opère. Scopitone « l’insubmersible », tel un Nautilus à la découverte des fonds marins, nous réserve de magnifiques explorations sonores et visuelles l’année prochaine.